Think tank sur les politiques publiques dans le secteur agricole et rural en Afrique de l’Ouest

Accueil / Stock / Dossiers / 5 - Compte rendu de mission

5 - Compte rendu de mission

Publié le 3 juillet 2014

Compte rendu de mission du 17 au 19 mars 2014 à Bamako, Mali

Objet de la mission :
Participation à l’atelier à mi-parcours du projet EJMAO pour faire l’état d’avancement du projet dans chacun des pays (Mali, Sénégal et Burkina).

Déroulement de la mission

  • Dimanche 16 mars 2014 : voyage Dakar – Bamako
  • Lundi 17 au mercredi 19 mars 2014 : déroulement de l’atelier
  • Mercredi 19 mars 2014 : voyage Bamako – Dakar

Synthèse des points saillants

Objectifs

  • Présentation et discussion des méthodologies de la recherche
  • Présentation des résultats à mi-parcours
  • Perspectives

Participants

Les membres des équipes de recherche des trois pays : MISELI (Mali) CEDRES (BurkinaFaso), IPAR (Sénégal), Flaubert Mbiekop (CRDI), Mathias Kuepié, les représentants de la société civile malienne, du ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, des collectivités locales, des associations de jeunes et de femmes et un représentant des organisations de producteurs. A noter que la presse n’a pas été conviée pour couvrir l’évènement. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre Malien de la Formation Professionnelle et de l’Emploi qui après avoir rappelé que le Mali est un pays de migrants, a manifesté un grand intérêt pour les résultats de cette recherche qui peuvent les aider à prendre des décisions politiques pertinentes. Son discours a été précédé par les mots de bienvenue de la présidente de Miseli, Laurence Toure et du discours du représentant du CRDI.

Format de l’atelier

Séances plénières durant les 3 jours de l’atelier agrémentées de discussions techniques plus ou moins restreintes aux chercheurs des 3 équipes.

Résultats

  • L’atelier a été l’occasion d’échanges constructifs et une participation active de toutes les parties prenantes sur les différentes problématiques de la recherche mais aussi la prise en compte de leurs besoins et intérêts.
  • La matinée de la première journée du lundi 17 a été consacrée aux présentations des méthodologies quantitatives et qualitatives utilisées par chaque équipe.. Chaque présentation a été suivie par des commentaires/questions-réponses. Le choix des sites d’enquête et la cible « jeunes » (tranche d’âge, niveau d’éducation/formation et type d’emplois) ont le plus suscité d’interrogations.
  • L’après midi a été dédié a une session plus technique sur la définition des concepts, des variables d’intérêt, calcul des indicateurs dans le but d’une harmonisation sous régionale notamment sur les approches économétriques entre les 3 pays.
  • La journée du 18 mars a été consacrée à la présentation des résultats à mi-parcours. Les présentations ont été structurées autour de 4 thèmes et chaque équipe a eu droit à 20mns suivi de questions/réponses. Certains résultats jugés pertinents par les participants (inadéquation formation des jeunes et emploi disponibles, inégalités de genre et d’accès aux facteurs de production..) vont être utilisés dans la formulation de recommandations et les policy-briefs. Les présentations et discussions ont tourné autour de :
  • les marchés ruraux du travail ;
  • le profil type des jeunes migrants ;
  •  les déterminants de la productivité des activités urbaine ;
  • l’impact de la migration sur les économies rurales. 
  • Quelques messages clé sont ressortis des présentations des résultats :
  • L’agriculture peut contribuer à résoudre les problèmes d’emplois en milieu rural (Delta, Office du Niger) mais c’est l’auto-emploi qui permet au jeune de gagner correctement sa vie ;
  • Les emplois en ville sont plus rémunérateurs mais compte tenu du coût élevé de la vie en ville, le bien être n’est peut-être pas mieux assuré qu’en milieu irrigué. D’où la nécessité de mieux informer les jeunes ruraux ;
  • Il y a un besoin de renforcer la capacité des jeunes en milieu rural. Par quels mécanismes ? (accès à la terre, irrigation, financement ???) ;
  • Il est nécessaire de discuter de la rentabilité des activités et des liens de causalité entre pluriactivité et rentabilité.
  • Le 19 mars, dernier jour de l’atelier, les travaux se sont déroulés de 9h jusqu’à l3h et ont été consacrés aux perspectives du projet. En premier lieu, les discussions ont porté sur les problématiques à approfondir (selon les priorités des parties prenantes)
  • 4 thématiques transversales aux 3 pays ont été retenues comme axes sur lesquels l’analyse doit approfondir et formuler des recommandations opérationnelles :
  • la question de l’accès à la terre par les jeunes (hommes et femmes)
  • l’importance de l’adéquation formation professionnelle et emploi
  • la question des mutations sociales (et changements de perceptions)
  • L’accès à l’information par rapport aux marchés du travail rural et urbain et les politiques et programmes d’emploi
  • En dernier lieu, nous nous sommes penchés sur le planning des activités pays jusqu’à l’atelier final de fin d’année et comment procéder à l’analyse croisée des variables pour le rapport de synthèse régionale (avec la possibilité de fusionner les bases de données des 3 pays). Mais dans un premier temps, chaque pays produira son rapport qui sera une synthèse des résultats. Toujours au niveau national les Policy-briefs et les articles seront produits selon des thèmes bien précis.
  • IPAR s’est engagé à prendre contact avec l’Ecole de la statistique pour trouver un stagiaire qui pourrait aider à la fusion des trois bases de données. Au préalable, les trois équipes vont s’entendre sur des indicateurs communs pour l’analyse comparative régionale.
  • Il n’y a pas eu de cérémonie officielle de clôture de l’atelier, juste des remerciements mutuels entre les différentes parties prenantes.