Think tank sur les politiques publiques dans le secteur agricole et rural en Afrique de l’Ouest

Accueil / Actualités / Revue de Presse / Agriculture : « Le Sénégal est dans une dynamique d’assurer l’autosuffisance (...)

Agriculture : « Le Sénégal est dans une dynamique d’assurer l’autosuffisance alimentaire en 2017 », selon Pape Abdoulaye Seck

Publié le 2 juin 2014

Au terme d’une tournée économique et de prise de contact avec les services de son département, effectuée pendant deux jours à Saint-Louis et Dagana, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pape Abdoulaye Seck, a présidé, au centre de Ndiaye, un atelier de restitution de l’étude faite par l’Agence française de développement (Afd) sur la compétitivité du riz de la vallée sur les marchés régional et national et une rencontre avec les producteurs.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural est formel : le Sénégal est dans une dynamique qui lui permettra d’assurer l’autosuffisance alimentaire en 2017. En présence des directeurs généraux de la Saed, de la Cncas, du directeur scientifique de l’Isra, et du directeur régional de l’Isra, le Dr. Pape Abdoulaye Seck a indiqué que, compte-tenu de la turbulence du marché riz au niveau international, le gouvernement s’est lancé dans un pari difficile, mais réaliste et réalisable. Il s’est réjoui de cette rencontre avec les producteurs du delta du fleuve Sénégal, qui lui a permis de réfléchir, avec eux, sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour lever certaines contraintes et exploiter les potentialités hydro-agricoles de la vallée.

Pour atteindre les objectifs de l’autosuffisance alimentaires dans notre pays, a-t-il précisé, la volonté politique existe, de même que les terres cultivables, l’eau, les ressources humaines de qualité, les semences, les engrais et autres intrants agricoles, les résultats de la recherche agricole, l’encadrement technique, le crédit, etc., sont disponibles. M. Seck a laissé entendre qu’il est très possible d’exploiter toutes ces potentialités pour changer la physionomie de l’agriculture de notre pays, en reconstituant régulièrement le capital semencier, en augmentant les aménagements hydro-agricoles. 

Le ministre de l’agriculture a mis en exergue les nombreuses potentialités de création d’emplois notées dans le développement de la riziculture, de la production et de la commercialisation de l’oignon, de la patate douce, de la tomate. Il a surtout réitéré l’engagement indéfectible de l’Etat et des acteurs de la filière riz local, à tout mettre en œuvre pour produire, d’ici à 2017, en quantité et en qualité, le riz dont notre pays a besoin pour se nourrir. Parlant de la lutte contre les oiseaux granivores, le ministre a rappelé que le gouvernement est prêt à injecter une enveloppe de plus de 270 millions dans cette grande croisade contre cette pression aviaire, qui devient de plus en plus préoccupante dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal.
Par ailleurs, le ministre s’est entretenu avec les responsables et agents de la Sead, de direction régionale du développement rural (Drdr), de l’Isra, avant de visiter les magasins de stockage de Boundoum, les travaux du Mca, la station de Grand Digue Telel, les parcelles de tomate et d’oignon du bas delta, le site Fao de Fanaye.
Dans cette localité de Podor, la Fao, selon son représentant, Vincent Martin, est prête à appuyer le Sénégal dans la mise en œuvre du Pracas (programme d’accélération de la cadence de l’agriculture), en matière de production du riz, de l’oignon, du maraîchage, du stockage et de la commercialisation à travers des approches comme la Gestion intégrée de la production et des déprédateurs (Gipd). L’objectif de ces champs-écoles de Fanaye est de montrer aux paysans qu’il est possible de produire plus et mieux sans l’utilisation abusive des intrants.

Mettre un terme à l’exode rural
Les responsables de Senhuile ont reçu la visite du Dr Pape Abdoulaye Seck, qui a parcouru les espaces libérés par ce projet pour permettre au bétail de brouter les tiges et les feuilles de maïs. Le ministre de l’agriculture et sa suite ont visité des champs de maïs, de riz, qui s’étendent à perte de vue dans cette zone d’intervention de ce projet sénégalo-italien de développement agricole et de production de graines de tournesol.

Selon Ibrahima Sow, directeur des opérations, les retombées économiques et sociales de ce programme, sont difficilement quantifiables. Il œuvre dans le sens du développement des industries agro-alimentaires (exemple de la culture de tournesol), de la production d’éthanol, des unités de production d’électricité, d’aliment de bétail, d’unités laitières et de charcuterie etc.

L’objectif, a-t-il poursuivi, est d’assurer un rendement agricole et énergétique particulièrement élevé, respectueux de l’environnement, tenant compte d’un objectif prioritaire d’amélioration de la situation sociale des communautés rurales de Gnith et de Ronkh et du développement socio-économique de tous les villages concernés par ce projet.

Mbagnick Kharachi Diagne

Source : http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=38410:agriculture--l-le-senegal-est-dans-une-dynamique-dassurer-lautosuffisance-alimentaire-en-2017-r-selon-pape-abdoulaye-seck&catid=51:economy&Itemid=63