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Atelier de dialogue sur les instruments de politiques agricoles

Publié le 2 juin 2014

L’IPAR a participé les 13 et 14 juillet 2010 à l’atelier organisé par OXFAM, le Hub Rural et le ROPPA sur la politique agricole régionale : l’ECOWAP/PDDAA. L’IPAR y a présenté les résultats d’une étude qu’elle a réalisée sur les plans d’investissements de la CEDEAO, du Mali et du Sénégal.

Cet atelier avait pour objectif d’améliorer la qualité de la participation des organisations de producteurs et de la société civile dans le processus ECOWAP/PDDAA en tenant compte de leurs besoins spécifiques, notamment dans la mise en œuvre des politiques agricoles. Il s’agissait notamment

  • d’analyser quelques instruments politiques existants dans les plans d’investissements,
  • de favoriser le dialogue politique entre les organisations de producteurs et de la société civile, les décideurs et les experts,
  • de faire émerger quelques problématiques partagées et
  • de définir les modalités de partenariat à venir entre acteurs.

L’IPAR a présenté les principaux résultats de son étude, dont les points saillants sont les suivants :

  • Les plans d’investissements nationaux sont très fortement centrés sur l’augmentation de la production des cultures vivrières (subvention des engrais, des semences, aménagement de périmètres irrigués), mais n’ont pas toujours une approche globale intégrant l’ensemble de la filière
  •  Les instruments proposés pour améliorer l’environnement commercial de l’agriculture sont donc à développer davantage dans les plans nationaux (infrastructures de stockage, de transformation, pistes rurales, modernisation des marchés, espaces de concertation au sein des filières, adaptation de la réglementation, etc.) ;
  • Les organisations de producteurs et de la société civile n’ont pas suffisamment participé au processus, alors qu’elles auraient pu constituer de véritables forces de proposition ;
  • De manière générale, la complémentarité entre les plans d’investissements au niveau national et régional demande à être approfondie (meilleure valorisation des avantages comparatifs des pays et recherche d’une meilleure complémentarité au niveau régional) ;
  • Les plans d’investissement nationaux n’arrivent pas encore à traduire le passage à une approche sectorielle, même si certains pays comme le Mali en prennent le chemin. L’expérience du Mali montre que ce processus prend du temps et doit s’étaler sur plusieurs années s’il veut être réellement inclusif et permettre une participation de tous les acteurs, notamment les OP et OSC.

Cet atelier a réuni une quarantaine de participants issus de différents pays de la sous-région (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Bénin, Nigéria, Ghana) et de différentes organisations : réseaux régionaux (ROPPA, Billital Maroobé, RECAO, POSCAO), plateformes nationales de producteurs (CNCR, CPF, CNOP-Mali, GFAP, ASSAPIN), plateformes nationales de la société civile (SPONG, CEDRES, etc.), et services de l’Etat (Ministère de l’Agriculture du Togo, BFPA du Sénégal, CPS du Mali).

Quatre priorités sont ressorties des travaux de cet atelier :

  • la sécurisation foncière des exploitations familiales,
  • le financement de l’agriculture,
  • la valorisation économique au sein des filières et
  • l’analyse continue de la cohérence entre les politiques agricoles et les politiques commerciales.

Ces thématiques seront approfondies dans les mois qui viennent au cours de prochains ateliers.

Voir le rapport et le résumé de l’étude réalisée par l’IPAR dans la rubrique [Publications->226].