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Gestion foncière au Sénégal : enjeux, état des lieux et débats

Publié le 2 juin 2014

L’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), a réalisé en partenariat avec le Programme LANDac de l’Université de Leiden et le CNCR des études sur le foncier et sur la productivité des exploitations familiales.

La restitution de ces différentes études a eu lieu le 13 décembre 2010 à l’Hôtel Savana de Dakar et a réuni une soixantaine de participants venant des Organisations de Producteurs, des Organisations de la Société Civile, des Organismes de Recherche et d’Appui, des Agences et Services de l’Etat, ainsi que des Partenaires Techniques et Financiers et Unités de projets.

Plus concrètement cet atelier a permis de restituer les études :

  • de l’IPAR sur les enjeux de la sécurisation foncière des exploitations, l’implication des organisations de producteurs dans la réforme foncière et les acquisitions foncières à grande échelle au Sénégal,
  • du programme LANDac sur la responsabilité dans la gestion foncière (avec des études de cas sur Ross-Béthio, Kaymor et Yoff), et
  • du CNCR, en collaboration avec la FONGS, sur la question de la productivité des exploitations familiales.

Le programme LANDac est dirigée par l’Université d’Utrecht à travers son département « International Development Studies », il est parrainé par le Ministère néerlandais des Affaires Etrangères. Le programme vise surtout à rassembler des chercheurs, des décideurs et des acteurs dans le domaine du développement en général et du foncier en particulier.
Après une brève présentation de l’IPAR et du contexte des études réalisées par Monsieur Adama FAYE, membre du comité scientifique de l’IPAR, Cheikh O. BA, secrétaire exécutif de l’IPAR a campé le contexte juridique et institutionnel en mettant l’accent sur les difficultés de concilier droit traditionnel et la loi sur le domaine national. En somme dira-t-il la question centrale reviendrait à se demander : « Comment garantir des droits réels aux producteurs locaux »

En réponse à cette question centrale, des diaporamas sur l’état des lieux ont été présentés invitant ainsi les participants à engager un débat de fonds sur toutes les questions liées au foncier à savoir :

  • Enjeux de la sécurisation foncière au Sénégal
  • La responsabilité dans la gestion du foncier. Les cas de Yoff, de Ross Bethio et de Kaymor
  • Actions et initiatives des OP et des OSC sur le foncier au Sénégal
  • Les organisations de producteurs dans le processus de réforme foncière au Sénégal
  • Acquisitions des terres à grande échelle (ATGE) dans la zone de Ross Béthio : Etude de cas pour la mise en débat d’un phénomène.

Les points de vue, contributions et critiques soulevés par ces interrogations ont été divers et variés mais la nécessité de redéfinir l’approche par rapport au foncier, demeure urgente.
Cette première rencontre sur le thème de la gestion foncière n’a pas la prétention de régler la question, il s’agit des premiers échanges qui devraient permettre de jeter un regard critique et d’approfondir la réflexion.

Aux yeux de tous les acteurs, la réforme demeure une urgence qui devra nécessiter l’implication de tous les acteurs pour un débat constructif.
Voir les [articles de presse->257] parus à cette occasion.