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Impact du changement climatique en Afrique et en Asie du Sud-est : Le sort de l’agriculture mobilise 200 chercheurs

Publié le 25 février 2016

Sous la houlette de l’organisation Agmip, des centaines de chercheurs étudient l’évolution agricole et socio-économique en Afrique et en Asie du Sud-est par rapport au changement climatique. Au Sénégal, Nioro a été choisie comme site de recherches.

Au moment de la publication des résultats définitifs, ce sera huit ans de recherches dans sept régions de l’Afrique et de l’Asie du Sud-est. Deux cents chercheurs sont mobilisés. La première phase a été bouclée.

Conduite par l’Agmip (Agricul­tural model intercomparison and improvement project), en partenariat avec l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) ainsi que d’autres think tank, l’analyse à l’échelle régionale des systèmes agricoles a entamé sa deuxième phase par un atelier organisé à Dakar.

Selon Pierre Sibiry Traoré, chercheur basé au Mali, il s’agit d’un défi qui consiste à étudier l’impact du changement climatique sur les rendements agricole, mais aussi les évolutions socio-économiques qu’il pourrait engendrer dans les années 2050. En effet, les scientifiques vont analyser l’évolution des températures, des régimes pluviométriques en les mettant en rapport avec les productions céréalières, l’évolution des habitudes de consommation des populations et des traditions agricoles.

Pour l’Afrique de l’Ouest, quatre sites de recherche sont retenus dont Navrango et Tamale (Ghana), Koutiala (Mali). Pour le Sénégal, Nioro du Rip a été choisie. Les premiers résultats montrent que cette localité, située au cœur du bassin arachidier, connaît actuellement une tendance baissière en termes de productions agricoles. La mo­yenne des températures y est à la hausse pendant que la pluviométrie devient moins abondante que par le passé. Directeur de la recherche à Ipar, Ibrahima Athie découvre que les rendements peuvent encore baisser en 2050, si la tendance climatique se poursuit dans le Nioro.

L’atelier de cinq jours qui a démarré hier à Dakar sera l’occasion pour les équipes de chercheurs de partager le niveau d’avancement de leurs travaux et leur plan d’action pour l’année 2016.

biramefaye@lequotidien.sn
Source :http://goo.gl/1X99iF