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L’investissement dans l’agriculture en Afrique de l’ouest : regards croisés sur les perspectives post-ECOWAP+10
Publié le 21 novembre 2015
Synthèse Jour 1 de la concertation organisée par ENDA-CACID, l’IPAR et l’AFAO en partenariat avec OSIWA à Dakar 20-21 novembre 2015
Principale leçons apprises et perspectives
- L’agriculture reste une sur-priorité en Afrique de l’Ouest. Sa vocation est de garantir la sécurité alimentaire /souveraineté et nutritionnelle de la région et de dégager des surplus pour l’exportation.
- L’ECOWAP est reconnu comme étant le lieu de confluence d’initiatives et de volontés spécifiques portées par des acteurs différents, ayant la même ambition pour le développement de l’agriculture.
- Le secteur agricole a réalisé des performances appréciables ; 9 pays ouest africains ont atteint ou dépassé le seuil de Maputo (1O% du budget consacré à l’agriculture) et certaines initiatives régionales sont prometteuses : offensive riz ; réserves régionales ; évolution institutionnelle (ARAA) ; implication des acteurs ; etc.
Cependant on note
- Une désarticulation entre les investissements consacrés au secteur agricole et la croissance notée dans le secteur ;
- Une faible articulation entre les secteurs agricole et industrielle, induisant une faiblesse structurelle de la transformation des produits agricoles, entre 15 et 20% ;
- Une fragmentation des interventions et désarticulation entre les niveaux national/régional ;
- Un modèle industriel imprécis et absence de choix clairs sur les options à privilégier : quelques grandes industries de transformation ou un tissu dense de petites unités industrielles ;
- Un faible ciblage des investissements, ce qui réduit l’impact de ces derniers sur la vie concrète des populations et sur l’emploi ;
- Une inadaptation des équipements et des infrastructures aux besoins réels des exploitations agricoles
- Une compréhension insuffisante des modèles contractuels entre acteurs de chaines de valeur en cours dans la sous région
Pistes d’action
- Renforcer la cohérence entre les segments de l’agriculture (agriculture, pèche, élevage) ; des instruments de la politique agricole (appuis et subventions, formation, mesures de sauvegarde, etc.) et la cohérence entre la politique agricole et les politiques sectorielles régionales (industrie, commerce, etc.)
- Améliorer la qualité de la participation des acteurs et renforcer leur moyens d’action dans la mise en œuvre et le suivi de la politique agricole ;
- Mécanisation et technologie : adapter les choix aux besoins et à la nature des exploitations ;
- Faciliter la circulation des produits agricoles et l’accès aux marchés régionaux
- Développer les chaines de valeur en garantissant une évolution concomitante des différents segments de la chaine et un partage équitable des richesses ;
- Assurer la régulation du secteur agricole grâce, entre autres, à une meilleure articulation entre les objectifs de l’Etat et les objectifs des producteurs.
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