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M. Vincent Martin, représentant de la FAO au Sénégal

Publié le 1er juin 2014

Entretien avec Monsieur Vincent Martin, représentant de la FAO au Sénégal, à l’occasion de l’ouverture du cycle de conférence, « Fenêtre sur l’agriculture », organisée par la FAO et l’IPAR. Cette première session avait pour thème « Résilience et Protection Sociale pour une meilleure sécurité alimentaire ».

IPAR : Qu’est ce qui motive l’organisation de ce cycle de conférence dénommé« Fenêtre sur l’agriculture » ?

Vincent Martin : Il s’agit d’un essai. La FAO et IPAR ont souhaité organiser un cadre de discussion et de débat sur les questions relatives à la production agricole, la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal. En regroupant les partenaires de la société civile, les élus locaux, les partenaires au développement, les institutions de recherche et les autorités politiques qui agissent tous autour d’un même objectif qui est la sécurité alimentaire au Sénégal, nous cherchions à contribuer au renforcement d’un espace de dialogue et de concertation entre les acteurs du développement économique et social du Sénégal.

IPAR : Est ce qu’on peut parler de rupture par rapport aux ateliers précédents ?

Vincent Martin : Rupture non, c’est juste consolider cet existant, ces excellentes initiatives qui existaient et mettre les gens en relation à travers un forum de discussion qui ne sera pas seulement de discussions mais suivi d’actions. On a assisté par exemple aujourd’hui à une participation de très haut niveau rehaussée par la présence de Madame Marcia Carvalho-Lopes, ancienne Ministre brésilienne du développement social et de la lutte contre la faim, qui effectue une mission d’accompagnement du Gouvernement sénégalais dans la mise en œuvre du programme de bourses familiales (mission programmée suite à la visite du DG de la FAO à Dakar en début novembre). On a la chance également d’avoir des experts internationaux et nationaux de très haut niveau, là on les a mis en relation pour leur permettre d’avancer sur l’agenda de la sécurité alimentaire, pas forcément une rupture mais une construction.

IPAR : La résilience qu’est ce à dire ?

Vincent Martin : La résilience est un concept emprunté à la physique des matériaux et la capacité de certain matériau qui, après avoir été déformé, retrouve leur forme initiale. En fait quand on comprend que c’est un concept physique on comprend comment on peut l’appliquer à des personnes et à des systèmes biologiques, parce qu’il ya des systèmes lorsqu’ils ont été déformés, soumis à des variations climatiques, à des sécheresses etc. peuvent revenir à leur état initial rapidement. Quand elle est appliquée aux ménages, aux populations vulnérables c’est le fait d’avoir des gens qui peuvent rapidement remonter en selle et se reconstruire suite à un choc ou une crise comme un phénomène naturel ou par un problème physique.

IPA : Comment jugez vous l’approche de la rencontre autour de la thématique ?

Vincent Martin : En termes d’approche il faut que l’on cherche à développer des approches innovantes. L’innovation qu’on peut trouver ici s’articule autour de la protection sociale, de l’agriculture et du financement. On peut considérer que la résilience ne peut se mettre en place que quand on a ces trois éléments en place. L’agriculture seule ne peut pas atteindre les objectifs de la résilience et de la sécurité alimentaire. Par contre l’agriculture associée à une politique sociale, développée et ciblée sur les populations vulnérables et un accès aux crédits peut permettre de sortir de ce cercle vicieux et d’aboutir à un cercle vertueux.

IPAR : Comment trouvez vous la collaboration avec IPAR ?

Vincent Martin : j’ai été très impressionné par l’IPAR dès que je suis arrivé. Je suis là depuis deux mois, assez rapidement j’ai rencontré IPAR et j’ai été séduit par l’équipe de chercheurs et le vivier intellectuel en son sein. C’est ce qui m’a donné envie bien que j’avais déjà pensé à faire ces genres de séminaires « fenêtre sur l’agriculture » et j’ai pensé que la FAO serait plus forte si elle s’associait à une structure comme IPAR pour gérer ce genre de forum de discussion.

Voir l’article consacré a l’atelier.