Think tank sur les politiques publiques dans le secteur agricole et rural en Afrique de l’Ouest

Accueil / Actualités / Vidéothèque / Mme Kathryn Touré, directrice régionale du CRDI

Mme Kathryn Touré, directrice régionale du CRDI

Publié le 1er juin 2014

Lors de sa visite pour la préparation du lancement officiel de l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), Kathryn Touré, directrice du Bureau régionale de l’Afrique du Centre et de l’Ouest (BRACO) du Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), a accepté de nous accorder un entretien.

Elle s’y exprime sur l’importance de la recherche stratégique et prospective, sur les atouts dont dispose IPAR et sur la nécessité de communiquer et faire partager les analyses produites.

Le CRDI est actuellement le principal partenaire financier de IPAR, qu’est-ce qui a déterminé le soutien à cette initiative ?

L’IPAR a répondu à un appel d’offre pour obtenir un financement dans le cadre de l’Initiative Think Tank. Elle a été choisie parmi des centaines de candidatures. C’est que son offre a été compétitive. Les critères de sélection étaient très rigoureux. En écoutant les membres du secrétariat exécutif et du comité scientifique, je note la qualité des membres qui ont une véritable vision de l’agriculture et de la recherche prospective dans le secteur agricole.

Selon vous, quels sont les principaux atouts dont dispose IPAR ?

D’après ce qu’on a entendu aujourd’hui, il y a un leadership engagé et un Conseil d’Administration qui soutient le travail de IPAR et se sent concerné par la réussite de l’institution. Il lui donne les conseils nécessaires et met en oeuvre une pratique de management participatif, qu’on voit bien à travers la manière dont a été élaboré le plan stratégique.
Il y a également à l’IPAR une vision, une compréhension du contexte et une bonne analyse de leur terrain de travail. Ils sont conscients de la contribution spécifique qu’ils peuvent apporter, surtout dans ce domaine prospectif, où on développe des politiques, mais sans en avoir toujours une bonne compréhension historique. IPAR permet d’étudier ces dynamiques et de les mettre dans une perspective historique, pour qu’on puisse développer des politiques adaptées et qui vont dans le bon sens.

 
La présentation du plan stratégique aura lieu le 23 juin, selon vous quels sont les prochaines étapes importantes pour IPAR ?

Ce qu’on a compris aujourd’hui, c’est qu’il est important de lancer publiquement le plan stratégique pour créer plus de visibilté pour IPAR et pour que les partenaires de la place bénéficient de son expérience et de son expertise.IPAR a jusque-là peut-être été un peu trop modeste. L’initiative s’est construite progressivement avec l’appui de la Coopération Suisse, aujourd’hui est venu le temps de la maturité. L’appui du CRDI constitue un levier et les responsables de l’IPAR sont conscients de la nécessité de diversifier leurs partenariats, seul gage de leur autonomie. IPAR va devoir confronter de manière plus directe le public et proposer une synergie pour le développement agricole et rural.
Ce lancement va permettre à IPAR de mieux se faire connaître et partager ses travaux avec les différents acteurs de la recherche, les décideurs politiques, les associations, les paysans. Les études menées sur les dimensions structurelles du développement rural, grâce à un financement du FIDA, de la Coopération française et de la Banque Mondiale, ont produit des résultats qui intéressent directement les agriculteurs et les décideurs. La présentation d’IPAR va permettre aux décideurs politiques et à de nouveaux bailleurs potentiels de prendre connaissance de ces travaux, mais aussi d’apprécier la vision et la direction qu’a choisies IPAR.
Les prochaines étapes, je crois que c’est vraiment à IPAR de nous les dire. Nous les encourageons pour la suite et espérons que cette initiative réussira à construire un espace de dialogue ouvert et constructif entre les décideurs politiques et la société civile, alimenté par des analyses pertinentes qui prennent en compte les réalités du Sénégal et de la sous-région, dans une perspective historique et avec une vision prospective.