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Plaidoyer pour l’élaboration d’une politique foncière au Sénégal en préalable à toute législation (Expert)

Publié le 4 septembre 2014

APA- Dakar (Sénégal) Il y a nécessité d’élaborer une politique foncière au Sénégal comme préalable à tout effort de production législative, a déclaré jeudi à Dakar M. Oussouby Touré spécialiste en foncier pastoral.

M. Touré présentait les résultats d’une étude portant sur « l’implication des acteurs non étatiques dans le processus de réforme foncières au Sénégal » lors d’un atelier organisé par OXFAM, l’Initiative prospective agricole rurale (IPAR) et Actionaid. « La politique foncière peut limiter ou favoriser l’accès l’accès à la terre, la production agricole », affirme le spécialiste en foncier pastoral. Selon lui, au-dela de la question économique, le foncier renvoie au modèle social d’un pays. De l’avis toujours de M. Touré, il y a une inexistence d’un document écrit qui expose la politique foncière promue par les autorités publiques sénégalaises et qui définit clairement leur vision et orientation en la matière. « Toutefois, affirme M. Touré, dans les faits, la politique foncière existe de façon non-explicite dans le non-dit des pratiques et interventions foncières de l’Etat.
Les auteurs de l’étude estiment que « des initiatives intéressantes autour du foncier sont promues par les acteurs non étatiques, mais sont insuffisamment valorisées pour alimenter la réflexion sur la réforme foncière en cours ». C’est le cas de la recherche-action portant sur « l’amélioration et la sécurisation de l’accès des femmes au foncier » exécutée par ENDA PRONAT en partenariat avec le
Ministère chargé de l’agriculture et le projet Dimitra de la FAO. « Il ressort des résultats de l’étude que les femmes n’ont pas un accès facile au foncier dans plusieurs régions du pays », soutient M. Djibril Diop géographe et co-auteur du rapport sur l’implication des acteurs non étatiques dans le processus de réforme foncière. C’est ainsi qu’il avance que sur 100 femmes interrogées en milieu rural, seules 23 possèdent individuellement des terres, 42 dans la zone des Niayes (banlieue dakaroise) et 23 dans la vallée du fleuve Sénégal (Nord).

Source : Malick Sylla APANEWS