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Recensement de l’agriculture au Sénégal : Rendez-vous en juillet 2016

Publié le 8 mars 2016

Les documents, portant sur le Recensement national de l’Agriculture et de l’Elevage (Rnae), ainsi que le Renforcement des capacités dans le suivi de la diversité des transformations des exploitations agricoles (WAW) ont fait l’objet d’un atelier, début février à Saly (Mbour). L’échange sur ces deux projets financés par la Fao permet de mettre en place la méthodologie la plus indiquée pour ce recensement qui va débuter
en juillet 2016.

Organisé par la DAPSA (Direction de l’Analyse, de la Prévision et des statistiques agricoles), l’IPAR (Initiative prospective agricole et rurale) et la Fao, cet atelier a vu la participation des représentants des ministères de l’Agriculture et de l’Elevage, de la Société civile, des Organisation de producteurs (Op), ainsi que des partenaires techniques etc. La Direction en charge des statistiques agricoles a présenté les documents techniques, questionnaires et autres instruments de mesures informant sur le RNAE et les types d’exploitation familiale (WAW). ‘’Nous passons en revue tous ces documents techniques pour construire un consensus sur la façon d’élaborer un plan d’actions synergiques’’, a expliqué Dr Ibrahima Mendy. Le directeur de la DAPSA rappelle tout de même que le RNAE et le WAW poursuivent le même objectif à savoir préparer le prochain recensement de l’Agriculture et des données sur le secteur. Ainsi, l’atelier a été une occasion de faire l’état des lieux de la production des données statistiques et des données sur les suivis et typologies des exploitations agricoles dans le secteur agropastoral au Sénégal.
D’ailleurs, cela fera dire au Conseiller technique du Ministre de l’Agriculture venu présider cet atelier que ‘’cette rencontre de recherche de consensus devra mettre en place des outils, ainsi que la méthodologie la plus indiquée pour le recensement qui va débuter en juillet 2016’’. ‘’C’est ce diagnostic-là qui nous permettra d’apporter le meilleur traitement de notre secteur agricole’’, a expliqué le Conseiller technique du MAER, Massata Niang.

Des statistiques agricoles fiables !

Une statistique fiable est un outil important d’aide à la décision et dans la planification pour les décideurs. A cet effet, le représentant résident de la Fao à Dakar, Cheikh Guèye a souligné que l’organisation onusienne accompagne le gouvernement du Sénégal sur le plan de l’expertise de l’Agriculture et de développement rural en général. ‘’Ces données, avance M. Guèye, sont des besoins réels exprimés par les décideurs politiques, les partenaires stratégiques, les structures de développement du monde rural et les organisations de producteurs impliquées dans le processus de collecte d’analyse des statistiques agricoles’’. A ce propos, le chargé de programme à la Fao a magnifié l’étude sur les exploitations familiales réalisées en 2014 par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) qui a pris part à cette rencontre.

700 000 ménages ruraux en 2014

Par ailleurs, il a soutenu qu’avec l’exécution du Plan Sénégal émergent (PSE) à travers le PRACAS (Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise), des statistiques sont indispensables pour pouvoir évaluer les activités de la planification à la mise en œuvre de programmes et projets. ‘’Il nous faut des statistiques agricoles fiables pour prendre des décisions idoines pour impulser les leviers qui permettent d’atteindre les objectifs qui sont fixés dans l’Agriculture’’, a souligné M. Guèye.
A ce propos, Mamadou Cissokho, leader charismatique du mouvement paysan africain, a exhorté les participants à continuer les échanges malgré la complexité du travail de recensement. Il a salué le mérite de la DAPSA, d’avoir fourni aux populations des statistiques agricoles. ‘’Maintenant je vous suggère d’utiliser les réseaux sociaux pour démocratiser ces informations agricoles’’, a dit M. Cissokho. Allusion faite au recensement général de la population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage qui avait eu lieu en 2014 et où la DAPSA avait estimé les exploitations agricoles familiales à plus de 700 000 ménages.

  • Par Babacar GUEYE - Jade/Syfia