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Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA)

Publié le 4 juin 2014

Le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) a formellement été fondé en juillet 2000 lors d’une rencontre à Cotonou qui a rassemblé une centaine de responsables paysans mandatés par leurs organisations.

Il regroupe des organisations ou « cadres de concertation » de 10 pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo,). Cet ensemble n’est pas fermé et l’ambition, à moyen terme, est d’accueillir des organisations paysannes de l’ensemble des pays de la CEDEAO, qui représente l’Afrique de l’Ouest réelle.

 Le contexte socio-économique qui conditionne les activités des exploitations familiales et des organisations a été caractérisé, depuis 1998, par trois éléments majeurs qui ont motivé et mobilisé de nombreux leaders paysans de l’Afrique de l’Ouest pour créer et faire fonctionner le ROPPA :

  • L’intégration sous-régionale : la construction d’un espace commun aux plans économique, social et institutionnel par l’UEMOA est aujourd’hui, de plus en plus une réalité tangible. En effet, une harmonisation en matière d’échanges avec le Tarif Extérieur Commun, avec l’OHADA sur le plan juridique, et au niveau des politiques de développement avec notamment la préparation de la Politique Agricole de l’UEMOA font du niveau sous-régional un lieu de décisions stratégiques avec des impacts sur nos activités et notre avenir.
  • La décentralisation : au niveau des pays de l’Afrique de l’Ouest, suit une approche qui responsabilise de plus en plus les niveaux territoriaux à la base. Une telle option affirme la volonté théorique d’impliquer les acteurs à la base et exige de ces derniers des attitudes et des capacités nouvelles.
  • La mondialisation : qui tire l’activité économique vers le « marché mondial » oblige les producteurs à entrer en compétition, d’abord sur les marchés nationaux face à d’autres acteurs (qui ne sont pas souvent les OPA du Nord) alors que les conditions de production et de mise en marché des produits sont totalement inégales

 Le ROPPA doit impérativement pouvoir compter sur des organisations paysannes ou des « cadres de concertation nationaux » forts, capables de dialoguer avec leurs Etats respectifs. Sur ce plan, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne : certains gouvernements permettent plus facilement que d’autres le jeu démocratique et la vie politique nécessaire au développement des organisations paysannes. Aussi, une des priorités du ROPPA pour les trois ans à venir est de renforcer, par le biais d’échanges, de voyages d’études et de rencontres, les organisations et cadres de concertation paysans dans les pays où ils sont encore faibles.

 En définitive, il s’impose de mettre en avant l’exploitation familiale comme base de la vision d’avenir qu’ont les OP pour l’agriculture et le monde rural. Pour les organisations paysannes du ROPPA, la famille rurale est le socle des sociétés agraires dans les pays africains. L’essentiel des actions et des politiques qui ont voulu appuyer l’agriculture l’ont toujours ignoré. Le ROPPA veut promouvoir l’amélioration des conditions d’exercice des activités des familles rurales, qui ne se restreignent pas à l’activité agricole.

Voir le site du Roppa