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Réussite de la réforme foncière au Sénégal : l’implication de tous les acteurs a la base fondamentale

Publié le 28 novembre 2014

« La gouvernance foncière au Sénégal est une question sensible et importante concernant et impliquant tous les acteurs de la base. Cependant pour la réussir, il est fondamental de les inclure dans les démarches », a souligné le secrétaire général du CNCR, Baba Ngom. Il s’exprimait hier, mercredi 26 novembre 2014, lors d’un atelier d’information et de sensibilisation des leaders du CNCR, en collaboration avec IPAR, sur les enjeux de la réforme foncière au Sénégal.

Le secrétaire général du Cadre national de concertation des ruraux (CNCR) reste persuadé que la situation de 1964 est totalement différente de celle d’aujourd’hui car, entre-temps, beaucoup de choses se sont passées. Dans un tel contexte, il estime nécessaire d’inclure les différents acteurs de la population dans les démarches menant à cette réforme foncière. Celle-ci, dit-il, reste jusqu’à présent une question fondamentale. D’ailleurs il certifie que c’est pour ces raisons précises que le CNCR s’est rapproché de différents experts fonciers tels que l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) pour discuter de la question afin de trouver des réponses.

A l’entendre, depuis plusieurs années, l’Etat, même s’il envisage de reformer le foncier, ne parvient pas encore à le faire. « La commission mise en place avant la fin du régime de Wade n’avait pas fait grand chose. Celle qui est là actuellement aussi est en train de préparer le terrain pour entamer les discussions concernant cette modification ». Selon lui, le prétexte d’un tel atelier est parti aussi du constat qu’au Sénégal, la prise en charge de la problématique de la réforme foncière par les pouvoirs publics s’est faite de façon différenciée dans le temps. Le pays a connu entre 1980 et 1995 une longue période d’attentisme face à cette épineuse question.
L’expert en foncier, Alain Diouf, par ailleurs directeur du foncier et des réformes institutionnelles de MPA-Sénégal, indique, pour sa part, que pour réussir la reforme, il serait bien de maitriser davantage les outils aussi bien pour la sécurité foncière des occupants, les outils de maitrise de l’espace, des parts fonciers pour voir comment les acteurs vont être organisés, mais également pour savoir quel vont être leur compétence et qu’est ce qu’il faudra faire. 

A l’en croire, cette question est agitée depuis des décennies avec la mise en place d’une commission dirigée par le professeur Moustapha Sourang qui a enclenché des démarches très participatives et innovantes. Toutefois, il pense que ce qui est le plus important aujourd’hui dans cette réforme, c’est de maitriser l’orientation qu’on voudra lui donner. 
Le directeur d’IPAR, Cheikh Oumar Ba, a souligné, lui aussi, qu’une bonne maîtrise du foncier peut conduire à la paix durable dans le pays et dans la sous-région. 

Source : http://www.sudonline.sn/l-implication-de-tous-les-acteurs-a-la-base-fondamentale-_a_21862.html