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Sénégal : Réformes foncières, les paysans listent leurs attentes

Publié le 1er avril 2015

Les travailleurs et habitants de la terre, en zones rurales, ne voudraient pas être lésés et dépossédés de leurs terres. C’est en cela qu’ils font passer leurs doléances à travers les réseaux de la société civile, spécialisés sur les questions de droits fonciers et agricoles.

Les paysans ont réitéré leurs attentes, hier, lors d’une conférence tenue par un réseau d’Ong dénommé : Cadre de réflexion et d’action sur le foncier (Crafs), sous le thème : « Des principes paysans pour une gouvernance responsable et durable de nos terroirs ».

Les représentants des Ong souhaitent que l’Etat prenne en compte les intérêts des populations rurales dans le cadre des révisions de la loi sur le domaine national, des travaux de la commission des réformes foncières, ainsi que d’autres politiques de réformes foncières.

« Les agriculteurs qui sont producteurs, éleveurs, pêcheurs, artisans ont besoin d’aide pour faire face au phénomène d’accaparement de leurs terres qui a comme conséquence l’appauvrissement des populations et la destruction de l’environnement », soutient Marième Sow de l’Ong Enda Cacid.

Mme Sow s’est, en outre, félicitée de l’appel à une gestion rationnelle des ressources, lancé par le chef de l’Etat. Une invite qui vise à lutter contre la désertification car, note-t-elle, « l’agriculture peut aussi être facteur de désertification ».

A en croire Mme Sow, ce combat est à mener avec les paysans qui sont aussi des scientifiques, car ils ont pu développer des résiliences, bien avant que des méthodes modernes ne soient inventées.

Membre de la même organisation, Cheikh Tidiane Guèye rappelle que cette rencontre vise à réfléchir autour de la problématique du foncier. Il ajoute que la réunion est dans un processus entamé bien longtemps en tenant compte de la gouvernance sous régionale des ressources locales. De l’avis de M. Guèye, le capital, la terre et le travail sont essentiels pour pouvoir créer de la richesse.

C’est en cela que la prise en compte des paysans sera un bon point, car tout ce que les travailleurs de la terre veulent est que leurs terroirs soient sécurisés. Il s’agit maintenant de réfléchir sur le comment. M. Guèye met également l’accent sur la question de l’investissement en soutenant qu’il est important de développer des mécanismes avant l’arrivée des investisseurs.
Par Emile DASYLVA - 27 FÉVRIER 2015

Source : http://fr.allafrica.com/stories/201502271368.html