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Sessions parallèles de partage d’initiatives agroécologiques (JAES 2023)

Publié le 16 février 2023

Les réflexions autour de la territorialisation de l’agroécologie se poursuivent au Musée des civilisations noires de Dakar. Trois sessions parallèles de partage d’initiatives agroécologiques ont été organisées hier (14 février 2023), suivies de leur restitution ce matin en plénière (15 février 2023), en présence des membres de la DyTAES et de centaines d’autres acteurs.

La session 3, modérée par Dr Laure Tall, directrice de recherche à IPAR, a porté sur « Recherche, Formation et Promotion de l’agroécologie ». Elle est structurée autour d’exposés et d’échange sur les résultats de la recherche de trois doctorants et sur des approches de formation et de vulgarisation de la pratique de l’agroécologie.
Intervenant dans le champ de la recherche, M. Bio Zimé Sounon Orou (Doctorant du Bénin) a partagé une étude comparative des pratiques agroécologiques de gestion de l’eau et des nutriments en riziculture de bas-fonds au Sud-Bénin, tandis que Mountaga Mboh (doctorant sénégalais) a présenté les résultats de ses recherches sur la co-conception pour une transition vers des systèmes agroécologiques productifs et durables : diagnostic et démarche (ISRA). Une étude sur les plantes utilisées pour la protection des cultures et des récoltes (Biopesticides) par les communautés traditionnelles de la région de Kédougou (Sénégal) a, également, été partagée par Aliou Sall (doctorant à l’UCAD).

Dans le domaine de la formation, l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niasse (USSEIN), une institution dédiée à la formation des ressources humaines de qualité, entreprenantes et capables d’accompagner le développement agricole au Sénégal et en Afrique, a, par le biais du professeur Diégane Diouf, exposé son approche classique de formation en agroécologie et systèmes alimentaires durables. L’USSEIN a été créée pour répondre à un objectif de territorialisation de l’offre de formation en agroécologie et sur des domaines connexes. Basée sur une approche très innovante, « le dispositif de formation et de dissémination de l’agroécologie paysanne (approche « Paysan à paysan ») de CNOP Mali a aussi fait l’objet d’un partage et d’échange. L’expérience a été présentée par M. Ramadan Sylla.

Le conseil agricole, un levier d’adaptation pour une transition agroécologique des exploitations familiales est le cœur de métier de l’ANCAR. Madame Fatimata Bintou Assédine Diouf, Directrice de recherche de l’ANCAR, après être revenue sur le rôle important que jouent les conseillers agricoles dans l’appui accompagnement des producteurs et la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles, a partagé un certain nombre de défis auxquels fait face le conseil agricole. Ces défis s’articulent autour de l’accessibilité des technologies adaptées au changement climatique, à la maitrise de ces technologies, à l’utilisation du numérique, etc.

A noter que les deux autres sessions ont porté sur « les politiques favorables à l’agroécologie » et les « pratiques et initiatives agroécologiques ».
Les initiatives partagées ont été questionnées par l’assistance. Les principaux défis qui se posent à l’agroécologie sont essentiellement liés à sa mise à l’échelle, au transfert de connaissances, au financement de la recherche et du conseil agricole et au manque de dialogue entre les acteurs.

Des défis que la DyTAES se propose de relever en tant que cadre fédérateur pour les acteurs en vue de renforcer la synergie d’action, favoriser la formation d’une masse critique d’acteurs sur l’agroécologie, la mise à l’échelle des pratiques et innovations et le renforcement du dialogue politique en faveur de la transition agroécologique au Sénégal.