10e Forum Mondial de l’Eau : l’expérience de l’IPAR dans la valorisation des ressources en eau par le biais du solaire (projet WEL) en vedette au pavillon Sénégal

En effet, la crise sanitaire de la Covid-19 a mis en lumière l’importance cruciale de l’eau, notamment pour le lavage des mains. Toutefois, en 2021, 2,2 milliards de personnes n’y avaient toujours pas accès, soulignant la nécessité d’une meilleure gestion et valorisation des ressources en eau.
En Afrique, les ressources en eau douce sont inégalement réparties, ce qui pose le défi d’assurer un approvisionnement adéquat tout en préservant ces ressources dans un contexte de changement climatique.

L’objectif de cette session était de démontrer, àtravers des études de cas, l’importance de l’eau qui est souvent négligée sur les plans politique et des allocations budgétaires, particulièrement en Afrique subsaharienne.
Placées sous la modération de Dr Laure Tall, Directrice de recherche àIPAR et chercheure associée au Pôle Eau de Dakar, les discussions de ce panel étaient axées sur la promotion des stratégies de mobilisation de l’eau, les transferts des ressources des zones excédentaires vers les zones déficitaires et sur les modes de gestion équitable pour satisfaire tous les usages.

Ce panel a, également, vu la participation de Mlle Elisabeth Guèye, chercheure, qui a partagé l’expérience de IPAR àtravers le " projet sur la transition énergétique et l’autonomisation économique des femmes dans la chaine de valeur horticole au Sénégal et en Guinée" (projet WEL) . Dans son intervention, Mlle Guèye a mis en exergue les résultats du projet qui propose le solaire comme une opportunité de valorisation de la ressource en Eau. Et pour illustrer son propos, elle a mis en évidence les données de la recherche qui montrent que « l’irrigation solaire permet un gain de revenus de plus de 1300 Dollars pour les utilisateurs, par rapport àla situation de non-usage du solaire  ». On note également une augmentation des revenus agricoles de plus de 300 dollars, avec une réduction d’au moins 200 dollars des coà»ts d’irrigation, en comparaison avec les méthodes traditionnelles.

Mlle Guèye attire, toutefois, l’attention sur le défi de la recherche qui, face aux risques de surexploitation de la nappe phréatique avec la gratuité du pompage solaire, a le devoir de mettre sur la table des décideurs des évidences scientifiques et formuler des recommandations pour une utilisation des technologies solaires dans l’irrigation favorable àla pérennisation des ressources en eau.

Le 10ème Forum Mondial de l’Eau a eu lieu àBali, en Indonésie, du 18 au 24 mai 2024 sur le thème « Water for Shared Prosperity  » et a mobilisé 64 000 participant.es et visiteur.se.s venant de 160 pays et 254 exposant.e.s.

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