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4eme recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et l’élevage : L’Etat casque 21,2 milliards - sudonline

Publié le 2 juin 2014

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a procédé hier, au lancement de la campagne de communication en prélude du démarrage prochain du 4ième Recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE).

Pour ce dénombrement de toute la population sénégalaise, l’Etat va casquer en tout 21,2 milliards F Cfa, dont 13,8 milliards pour le recensement de la population et de l’habitat, 4,7 milliards pour l’agriculture et 2,7 milliards pour l’élevage ajouté à l’assistance du Brésil qui prêtera au Sénégal 20 200 ordinateurs de poche.

Conformément aux recommandations du système des Nations Unies préconisant le recensement général de la population et de l’habitat tous les 10 ans, le Sénégal à travers l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a procédé au lancement de la campagne de communication en prélude du démarrage prochain de la phase du Recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE).

L’opération dénommée « La grande alliance pour la grande cause » a été présidée, par Aminata Touré, chef du gouvernement hier, mercredi 9 octobre 2013 au Théâtre national Daniel Sorano, en présence d’un parterre d’autorités administratives et de diplomates.

Dans sa communication, le Premier ministre s’est d’abord réjouit cette innovation. Pour Aminata Touré, « ce recensement permettra de donner des informations fiables sur la dynamique de la population, les caractéristique de l’habitat, des niveaux d’accès aux services sociaux de bases et le potentiel agricole et pastoral de notre pays… Les enjeux de cette opération justifie humblement l’importance des moyens financiers déployé par l’Etat du Sénégal avec un budget de 13,8 milliards F Cfa pour le recensement de la population et de l’habitat, 4,7 milliards pour l’agriculture et 2,7 milliards pour l’élevage ».

Selon elle, « la particularité de l’édition 2013 est qu’elle sera combinée avec le deuxième recensement national de l’agriculture et le premier recensement de l’élevage. Cette nouvelle approche répond principalement à un souci de rationalisation des ressources financières et matérielles de l’Etat mais également un souci d’efficacité et d’efficience dans la réalisation des missions publiques. L’importance de cette opération dans notre pays n’est plus à démontrer après les succès des recensements de 1976, 1988, 2002 », a noté Aminata Touré.

Pour sa part, Abdoulaye Baldé, ministre du Plan : « Ce recensement nous permettra de faire une bonne planification des programmes et projets aux fins de répondre de manière efficace et efficiente aux besoins des populations ».

 

Le Brésil prête 20 200 ordinateurs de poche au Sénégal

L’objectif de ce recensement est de permettre aux sphères de décision, à quelque niveau de l’Etat qu’elles se situent, de disposer d’outils opérationnels plus fiables et plus proches des réalités du terrain pour répondre aux aspirations des populations en matière de développement. Prévu du 19 novembre au 9 décembre 2013, soit un mois, le dénombrement de la population a la particularité de combiner celui de l’agriculture et de l’élevage. Cette modernisation du recensement de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage a été rendu possible grâce à la coopération Sud-Sud entre le Sénégal, le Brésil et le Cap Vert.

Grâce à ce partenariat, l’Institut Brésilien de Géographie et de Cartographie (IBGE) va prêter gracieusement 20200 ordinateurs de poche (PDAs) à l’ANSD, mais aussi et surtout de mettre à la disposition de l’ANSD toute l’expertise technique nécessaire pour l’utilisation de ces PADs dans le cadre du recensement. Ce qui permettra à l’ANSD d’économiser plus d’un milliards de FCFA. Selon Maria Maria Elisa Luna Théophile, ambassadeur du Brésil : « ce transfert de technologie réadapté est une innovation qui permettra sans doute d’éviter les erreurs et de gagner en temps dans la collecte et fichage des données ».

Légitimant l’utilité du recensement, Benoît Kalassa, directeur du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’UNFPA déclare : « en plus des indicateurs sur l’effectif de la population, la structure par âge et par sexe, leur répartition sur le territoire national entre autres, le recensement renseigne sur les caractéristiques socioculturelles, économiques et les conditions de vie des populations ». Et d’ajouter : « c’est le meilleur moyen pour déterminer les différents niveaux de mortalité, fécondité, migration », a-t-il souligné.

 

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