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5 - Programme de développement post-2015 : Abdoulaye Baldé relève l’intérêt de disposer de données fiables et exhaustives
Publié le 3 juillet 2014
Dans le cadre du programme de développement post-2015, le ministre du Plan Abdoulaye Baldé a souligné l’intérêt pour les gouvernements d’avoir des données fiables et exhaustives. Il présidait, mardi 4 mars, un atelier de lancement portant sur le thème « Une révolution des données pour informer le programme de développement post-2015  », organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar).
Le ministre du Plan a fait part mardi dernier de la nécessité pour les gouvernements de disposer des données fiables, exhaustives et faciles à communiquer pour ce qui est du programme de développement post-2015. Pour Abdoulaye Baldé, le cadre de développement après 2015 devrait reposer sur « une révolution des données  ». Selon le ministre du Plan, les meilleures données et statistiques sont indispensables pour permettre aux pouvoir publics d’élaborer des politiques basées sur des preuves et de suivre les progrès, tout en renforçant les responsabilités à différents niveaux.
« Les données doivent être collectées et analysées de manière désagrégée pour atteindre les groupes les plus démunis et marginalisés afin d’arriver à réduire les inégalités au sein de la société  », a-t-il soutenu. D’après le ministre, pour garantir aux citoyens et aux partenaires techniques et financiers la transparence et la responsabilité nécessaires au suivi et à l’évaluation des politiques, les gouvernements ont besoin des données et statistiques « fiables, faciles à communiquer et accessibles au moment opportun  ».
Abdoulaye Baldé a déclaré qu’à quelques mois de l’échéance des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) en 2015, il devient plus qu’urgent de réfléchir sur le nouveau programme de développement qui devrait être envisagé. M. Baldé a informé que le Sénégal fait partie des pays qui ont été sélectionnés pour dérouler des consultations nationales dans le cadre de la préparation de l’Agenda post-2015.
Données à la disposition des autorités
L’atelier portant sur « Une révolution des données pour informer le programme de développement post-2015  » est organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar). L’objectif est d’informer sur les négociations post-2015, le nouveau cadre ainsi que sur l’architecture de sa mise en Å“uvre. Aussi, il s’agit de discuter de la problématique de la disponibilité et de l’accessibilité des données à l’échelle nationale. L’initiative concerne six pays dont le Sénégal, le Canada, le Bangladesh et la Tanzanie.
D’après Ibrahima Athie, directeur de recherche à l’Ipar, « il apparaît nécessaire, dans le futur programme de développement qui est en négociation au niveau mondial, de réfléchir sur les meilleures voies pour avoir des données adoptables pour le suivi des progrès qui ont été réalisés  ».
La plupart des données, a-t-il avancé, sont gérées par le Nord, et elles peuvent ne pas refléter les réelles préoccupations des pays du Sud. « Même si nous avons des structures capables de produire des données, ce qui reste à faire, c’est de les prendre et des les mettre à la disposition des décideurs afin qu’elles puissent prendre de bonnes décisions  », a laissé entendre M. Athie. Ce faisant, l’Ipar veut amener les producteurs de données à dialoguer pour voir les indicateurs les plus appropriés, les traiter et les mettre à la dispositions des pouvoirs publics. « Nous allons voir si les indicateurs choisis au niveau mondial reflète les intérêts des Sénégalais et apporter également la contribution du Sénégal  », a indiqué Ibrahima Athie.