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Autosuffisance en riz en 2017 : La FAO prône une démarche commune

Publié le 17 avril 2015

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a invité hier, à l’occasion d’un atelier tenu à Dakar sur la filière rizicole, tous les acteurs de cette chaîne de valeurs à se réunir pour définir une démarche à suivre afin d’apporter une contribution efficace à l’atteinte de l’autosuffisance en riz à l’horizon 2017.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), a organisé hier, à Dakar, un atelier axé sur : « La définition des priorités en termes d’actions d’appui au renforcement des fonctions intermédiaires dans la filière rizicole au Sénégal et de leur contribution au développement rizicole en Afrique de l’Ouest ». A cette occasion, Vincent Martin, représentant résident de ladite institution au Sénégal, a précisé qu’il s’avère nécessaire de réunir tous les acteurs de la chaîne de valeur du riz. Pour, a-t-il poursuivi, définir ensemble une démarche à suivre, afin d’apporter une contribution efficace à l’atteinte des objectifs assignés pour une émergence dans les délais fixés. Dans le cadre du Programme d’accélération de l’agriculture sénégalaise (Pracas), le gouvernement sénégalais entend atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz à l’horizon 2017. Et aux yeux de M. Martin, « le Pracas constitue une boussole pour le gouvernement en matière de développement agricole, mais aussi pour les partenaires techniques et financiers. Ils peuvent s’appuyer sur ce document consensuel pour définir les axes stratégiques de leurs interventions. C’est aussi une grande première, car les précédents programmes de développement agricole n’ont jamais fait l’objet d’un document écrit disponible pour l’ensemble des partenaires ». Pour la Fao, les mécanismes de financement et de renouvellement des unités de décorticage doivent être renforcés. Ce tissu de transformation constitué à plus de 7 % de micro-rizeries produit du riz de qualité, mais peu compétitif.

Le coordonnateur national du programme autosuffisance en riz a, quant à lui, signalé que malgré les efforts fournis par l’Etat pour accroître l’offre de production, le Sénégal est encore obligé de recourir à l’importation de quantités de plus en plus importantes et coûteuses pour couvrir les besoins en consommation. Par ailleurs, Waly Diouf a noté que ces importations créent une situation de dépendance vis-à-vis de l’extérieur et fragilisent le pays. « Notre production peine à dépasser le tiers de nos besoins actuels évalués à 900 mille tonnes de riz blanc, malgré un potentiel inestimable dont très peu est exploité. C’est pourquoi le gouvernement a pris l’option de booster les performances de la filière pour arriver à une autosuffisance en riz à l’horizon 2017 », a-t-il renseigné. Pour surmonter les obstacles, le conseiller technique du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural a souligné qu’ils doivent renforcer l’offre de services agricoles, améliorer la qualité du riz sénégalais pour promouvoir le « consommer local », mettre en place des mesures de soutien bien adaptées pour valoriser le potentiel rizicole existant.

pnsouane@lequotidien.sn
17 April 2015

Source : http://goo.gl/MX471u