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Bonne gouvernance des régimes fonciers : les journalistes sénégalais outilles et capacités.

Publié le 27 octobre 2014

Des journalistes de la presse nationale ont reçu une formation de deux jours, du 23 au 24 octobre 2014 à Dakar, sur les questions de gouvernance foncière. Le Cadre national de concertation des ruraux (Cncr) et ses partenaires ActionAid, Ipar, Gret et l’institut Panos, ont permis aux professionnels des médias de renforcer leur capacité en matière de gouvernance foncière.

Pendant deux jours, du 23 au 24 octobre 2014 à Dakar, le Cadre national de concertation des ruraux (Cncr) et ses partenaires ActionAid, Ipar, Gret et l’institut Panos se sont penchés, avec les journalistes, sur le thème « Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale ».

Cette session de formation des journalistes est d’une importance capitale pour le Cncr et ses différents partenaires. « Cette formation permet de renforcer les capacités des journalistes, de revisiter et de valoriser les informations dans le cadre de leur travail, mais également de mieux investiguer dans le cadre de la gouvernance foncière », a signalé El Hadji Thierno Cissé, Assistant au coordonnateur de la cellule d’appui technique du Cncr.

Avant de préciser : « La question des directives volontaires que nous avons abordées au cours de cet atelier est une question majeure qui peut faciliter le travail parce que les directives volontaires sont des engagements de nos états en termes de principes de gouvernance foncière. Ce sont donc des outils d’analyse et d’investigation concernant la gouvernance foncière ».

Pour sa part, Cheikh Oumar Bâ, de l’Ipar estime qu’il est « important que les journalistes qui sont des acteurs de changement ne soient pas là simplement pour couvrir les évènements, mais qu’ils soient aussi au cœur des processus ». Selon lui, les professionnels de l’information doivent « participer en tant que mediums, en tant qu’intermédiaires entre les experts, les populations et les autorités politiques, mais également en tant que citoyens aux débats ». D’où le sens de cet atelier.

« Compte tenu de l’enjeu des questions foncières au Sénégal, il nous semblait utile que les journalistes disposent d’outils sur ces questions pour suivre ce qui se passe, comprendre comment ça se passe, et à quel niveau ça se passe pour tirer les enseignements pour que le citoyen sénégalais soit mieux informé », précise-t-il tout en signalant que si le journaliste n’est pas suffisamment outillé pour faire face aux nombreux lobbies, il pourrait passer à côté de sa mission.

« Nous pensons que la question foncière est tellement importante et qu’aujourd’hui le Sénégal ne peut plus se permettre de ne pas l’aborder de façon sereine parce qu’on a vu ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire où le foncier a été à l’origine du conflit majeur », dit-il. Et de poursuivre : « On a aussi notre conflit en Casamance dont les relents sont essentiellement liés à la question de la mauvaise gestion foncière où les populations locales ont senti que d’autres viennent accaparer leurs terres ».

Il faut signaler que l’objectif des directives est de promouvoir la gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres. Elles ont pour but de garantir la sécurité alimentaire pour tous et de promouvoir la consécration progressive du doit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire régionale.

 

source : http://www.sudonline.sn/les-journalistes-senegalais-outilles-et-capacities_a_21363.html