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Bonne gouvernance foncière et reforme : le Sénégal tient son observatoire

Publié le 18 juin 2015

Le processus de réforme foncière en cours au Sénégal vient de s’enrichir d’un nouvel outil de veille. C’est l’observatoire national sur la gouvernance foncière qui a vu le jour hier mercredi 17 juin au Sénégal sous l’impulsion du Cadre national de concertation des ruraux (CNCR) et ses différents partenaires regroupés au sein du Cadre de réflexion et d’action de la société civile (CRAFS).

La manifestation, tenue hier, mercredi 17 juin à Dakar à l’occasion du 51ème anniversaire de la loi sur le Domaine national, a vu la participation de plus de cent acteurs de la société civile venus de l’intérieur du pays.
La société civile sénégalaise a gagné son pari après plus d’une décennie de réglages. En effet, il est lancé hier mercredi 17 juin à Dakar, l’Observatoire national sur la gouvernance foncière (ONGF). La cérémonie a coïncidé avec le 51e anniversaire de la loi sur le domaine national. Le Sénégal dans son processus de réforme foncière vient de disposer ainsi d’un outil d’information, d’alerte et de veille. Il permettra d’améliorer la gouvernance foncière par « l’élaboration concertée des réglementations, l’application effective de politiques et textes réglementaires adaptés aux enjeux fonciers et l’amélioration des pratiques de gouvernance foncière aux différents niveaux (communes, régions et Etat) », a signalé El Hadj Thierno Cissé, du CNCR.

S’exprimant à l’occasion en tant que représentant de l’Etat, Ndane Diouf, Président de la Commission du développement rural au Conseil économique, social et environnemental (CESE) a déclaré : « la mise en place de cet observatoire national est très importante car le moment sera venu où le foncier aura un grand enjeu. Dès lors, s’il n’y a pas de concertations avancées, notre pays risque d’encourir des difficultés car, les terres sénégalaises ne peuvent pas augmenter. Par conséquent, il est primordial de les gérer de manière responsable ».

Selon lui, le rythme de la croissance démographique dans notre pays nécessite que l’Etat s’organise pour délimiter pour les populations les espaces d’habitat, d’agriculture, de pêche et d’élevage.

Il urge de son point de vue de penser dès à présent aux générations futures. « La bonne gestion du foncier est fondamentale pour une paix durable dans le pays. L’Etat attache une attention particulière à cette problématique et c’est la raison pour laquelle nous répondons présent partout où elle est en discussion », a-t-il laissé entendre. Pour sa part, Nazirou Sall, membre du Cadre national de concertation des ruraux (CNCR), expliquant que « la mise en place de l’observatoire est un long processus qui a duré dix ans », a rappelé que « sa première fonction est dévolue à la préservation des ressources par le processus de partage de l’information ».
Il estime que c’est le meilleur moyen pour se « renforcer », et l’autre fonction est la veille pour une bonne gouvernance foncière.

Source : http://www.sudonline.sn/le-s%C9n%C9gal-tient-son-observatoire-_a_24986.html