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Des acteurs plaident pour une gouvernance foncière responsable

Publié le 13 octobre 2015

Des parlementaires ont pris part, ce week-end, à un atelier sur les directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. A cette occasion, des acteurs de la société civile ont préconisé des lois consensuelles qui tiennent en compte la particularité de notre pays dans le domaine foncier.

La problématique de la gouvernance des ressources naturelles a connu, ces dernières années, un regain d’intérêt avec les crises alimentaire, économique, énergique et financière qu’a connues. Ces différentes crises ont poussé les Etats et les multinationales à entreprendre des stratégies visant respectivement à pallier les difficultés et assurer un accès facile et durable des populations, de plus en plus nombreuses, à la nourriture et à investir dans de nouveaux secteurs jugés plus surs et plus rentables.

Ce contexte a favorisé une ruée vers les ressources naturelles dans le monde et principalement la terre. Ce qui a eu des effets néfastes sur les communautés autochtones malgré les actions mises en œuvre par les organisations de la société civile pour les soutenir dans leurs luttes. Le Sénégal n’a pas échappe à cette ruée vers le foncier. Ce qui rendu complexe la gestion du foncier avec beaucoup de litiges qui entraînent parfois des morts d’hommes.
« Nous avons eu beaucoup de lois, de directives et de décrets mais cela n’a pas réglé les problèmes fonciers, il nous faut mettre en place un régime foncier adapté au contexte sénégalais », a plaidé le député Cheikh Séck, président de la commission ‘’Développement et Aménagement du territoire’’ de l’Assemblée nationale.

Pour le Directeur exécutif de l’IPAR, cette situation a conduit à l’adoption des directives volontaires (DV) pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, pêches et forêts. Cet engagement de la communauté internationale est destiné à œuvrer pour une gouvernance foncière responsable. « Les DV ont été élaborées à travers un processus de consultation inclusif et transparent, initié par la FAO et finalisé grâce à des négociations intergouvernementales conduites par le comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) », souligne le Directeur exécutif de l’IPAR, Dr Cheikh Oumar Faye.

Par ailleurs, le Sénégal a engagé un processus de réforme foncière avec la mise sur pied de la Commission nationale de réforme foncière (CNRF). Pour le conseiller technique du président du CNRF, l’objectif est d’aboutir à des lois consensuelles qui tiennent compte de la particularité de notre pays dans le domaine foncier. 
« Nous sommes tenus d’appliquer ces directives parce que nous les avons signées et ratifiées. Chaque pays a sa particularité et ses réalités. On a tenté plusieurs réformes foncières qui n’ont pas réussi au Sénégal, mais les instructions du Chef de l’Etat ont été extrêmement claires, puisqu’il demande qu’on lui fasse une réforme qui aboutisse, une réforme qui réussisse », a laissé entendre le conseiller technique du président du CNRF, Mamadou Fall.
Selon le représentant résident du Fonds des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), Vincent Martin, l’éradication de la faim et de la malnutrition passe par ‘’une gestion équitable’’ des terres.
Cet atelier a été organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) en partenariat avec le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux

El Hadji Alassane Diallo

Source : http://www.mbour.info/au-senegal/item/7033-des-acteurs-plaident-pour-une-gouvernance-fonci%C3%A8re-responsable.html