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Projet COPSA : Déterminants de la résilience alimentaire des ménages face à la covid-19 : cas de la zone des Niayes au Sénégal
Publié le 1er avril 2022
La crise liée à la Covid-19 a eu des effets négatifs sur les plans économique et social dans le monde entier et ses effets ont été d’autant plus importants que la population concernée est vulnérable. Cet article s’intéresse à la capacité de résilience alimentaire des ménages de la zone des Niayes durant la première vague de Covid-19 en ce qui concerne la qualité et la quantité des repas. Nous appliquons un modèle probit ordonné à des données d’enquêtes terrain collectées auprès de 443 ménages. Les résultats permettent d’identifier quelques déterminants de la résilience alimentaire des ménages, notamment les mesures de protection sociale publiques et privées mises en place avant et après la crise. Le programme de transfert d’argent du consortium d’ONG ARC-Replica a permis aux ménages, pour toutes les périodes identifiées, d’améliorer leur situation alimentaire. Cependant, les aides alimentaires de l’État sénégalais et des Nations Unies ont été inefficaces sur les ménages identifiés qui sont à 79 % actifs dans l’agriculture. Par ailleurs, les mesures qui ont été mises en place pour accompagner les ménages durant la période de soudure (aide d’ARCReplica et du Commissariat à la sécurité alimentaire) ont amélioré la capacité de résilience des ménages.
Ainsi, les résultats montrent que pour une meilleure efficacité de l’aide, les objectifs et la période de mise en place doivent être conformes aux attentes et aux besoins de la population ciblée. Dès lors, les aides mises en place en faveur des ménages agricoles sont plus pertinentes quand elles les accompagnent pendant la période de soudure. Enfin, les stratégies de résilience endogènes, notamment la diversité des sources de revenus et les transferts de migrants, n’ont pas agi sur la résilience alimentaire des ménages durant la Covid-19. Ceci met en exergue l’importance des effets négatifs internes et externes de la crise sur les ménages, mais aussi la nécessité de mettre en place des mesures de protection sociale efficaces et récurrentes pour améliorer de manière durable la résilience des ménages contre les chocs.