Think tank sur les politiques publiques dans le secteur agricole et rural en Afrique de l’Ouest

Accueil / Actualités / Nouvelles de l’Ipar / En route vers le Forum foncier mondial (FFM) 2015 au Sénégal ! Un (...)

En route vers le Forum foncier mondial (FFM) 2015 au Sénégal ! Un développement socio-économique par la clarification du régime foncier se dessine.

Publié le 2 mars 2015

La Coalition internationale pour l’accès à la terre (ILC, International Land Coalition), a choisi le Sénégal pour abriter la 7ème édition du forum foncier mondial qui se tient tous les deux ans.
Prévu à Dakar du 11 au 17 mai 2015, le forum foncier mondial qui rassemble plus de 500 organisations locales, militants, ONG etc. est axé sur la mise en place d’actions concrètes.
Le thème portera sur une « Gouvernance foncière pour un développement juste et durable ». Un thème qui s’intéresse aux progrès réalisés dans l’adoption de normes et standards de bonne gouvernance dans le monde et sur le continent africain, mais insiste également sur la nécessité critique et continu des références et de s’améliorer le cas échéant. 

Le directeur de International Land Coalition (l’ILC - la Coalition internationale pour l’accès à la terre) et son équipe ont pris part à Dakar, les 5 et 6 février 2015, à l’atelier national préparatoire de la 7è édition du Forum foncier mondial (FFM), prévu en mai 2015. Préparé par un comité national comprenant CICODEV (coordinateur), IPAR, CNCR, ENDA, IED-Afrique, l’atelier visait à « identifier les initiatives portées par l’Etat, les partenaires techniques et financiers, les ONG internationales, les organisations paysannes et la société civile sur le foncier dans son articulation avec le développement socio-économique du pays ».

Placé sous la présidence du Pr Moustapha Sourang, Président de la Commission nationale des réformes foncières (CNRF) du Sénégal, l’atelier a regroupé toutes les composantes impliquées dans le foncier au Sénégal. Le Président Sourang a expliqué à l’ouverture de ce conclave de deux jours « Pour qu’une réforme soit acceptée par la population, il faut que cette dernière comprenne les enjeux […]. Nous avons déjà des hypothèses et les grands axes pour la réforme, mais nous voulons une légitimation et appropriation par les populations, pour que le gouvernement puisse avoir un document accepté et applicable ». Il a précisé que « d’ici décembre, nous allons boucler l’élaboration d’un document de politique foncière et la réforme de la loi sur le domaine national ». Enfin, il estime que ‘‘la réforme foncière menée actuellement constitue l’une des réformes les plus importantes au Sénégal depuis l’accession à la souveraineté en matière économique et foncière’’. « Le défi majeur, a-t-il fait observer, est de créer un droit réel pour les populations, car, aujourd’hui, 95% des terres n’appartiennent ni à l’Etat, ni aux populations, mais au domaine national, l’Etat ne possède que les 5% restants »

Pour sa part, le directeur de ILC Michael Taylor a soutenu que la tenue du forum constitue « une opportunité pour tout le monde, les organisations de la société civile, les organisations paysannes, de recherches de venir ici parler des enjeux fonciers. Il s’agira de définir les défis et d’adopter des solutions pour les problèmes que nous aurons identifiés au Sénégal, de voir comment est-ce qu’on pourra partager les expériences. Ce sera aussi une grande occasion pour tirer des leçons des expériences qui seront partagées ici ».

Facilitant les travaux de l’atelier préparatoire, Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’IPAR (Initiative prospective agricole et rurale) et membre du comité d’organisation du forum, insiste sur la nécessité d’avoir une bonne réforme foncière. Il souligne que la réforme de 1964 s’est faite au détriment des droits coutumiers et que le Sénégal dispose aujourd’hui de suffisamment de recul pour que la reforme envisagée puissent garantir et les droits des populations locales et la nécessité d’investissement responsable au profit du pays. Il a enfin, souligné que le forum sera l’occasion pour les sénégalais d’échanger avec les acteurs venus de tous les continents pour renforcer le dialogue inclusif entre l’Etat, les organisations de la société civile, a travers le CRAFS, le secteur prive, les élus locaux et les partenaires techniques et financiers.

Pour ceux qui ne se sont pas encore inscrits et qui souhaitent le faire merci de suivre le lien ci-dessus
http://www.globallandforum.org/register/ 

Consulter le Point d’information trimestriel du Forum foncier mondial : Janvier Mars 2015.

Cherif & Joseph - IPAR