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Entretien croisé avec deux jeunes africains francophones porteurs de projets

Publié le 15 octobre 2014

Au cours du forum international des jeunes francophones organisé en prélude au XVème sommet international de la francophonie, nous avons rencontré deux jeunes africains francophones porteurs de projets que le comité scientifique du sommet a tenu à honorer. Dans l’entretien croisé qu’ils nous ont accordé, ils nous donnent leurs motivations, les difficultés qu’ils rencontrent et les perspectives qu’ils entrevoient.

1- Vous avez été sélectionné parmi plus de 150 jeunes ayant soumissionnés à l’appel à candidature pour le partage d’expérience dans le cadre du forum « Jeunes francophones : l’avenir en face », présentez-vous s’il vous plait ?

Gires Turquoise  : Je me nomme Gires Turquoise, je suis étudiant en licence 2 de management des affaires, dans la filière entreprenariat et création de projet et membre d’Africa Consuting. Je suis de la République Démocratique du Congo. Mon projet, Mobile Agri Business est un procédé qui permet à partir de son téléphone portable d’avoir toutes les informations sur les produits agricoles. Ce procédé du Business à travers le mobile, devrait aider les producteurs agricoles et les consommateurs à mieux profiter des actes d’échange et moderniser ainsi leurs rapports. 
Seynabou Sylla : Je m’appelle Seynabou Sylla, je suis directrice de Coriolis, qui est une entreprise de création de vidéos. J’ai un bac + 3 en infographie, je suis spécialisée en animation numérique j’ai suivi d’autres formations notamment en communication marketing et en langue étrangère appliquée.Nous avons notamment développé un prototype pour les maladies telles que Ebola, le paludisme entre autres, nous développons aussi le projet mansa qui revisite l’histoire des grands héros africains à travers les jeux vidéo.

2- Quelles Impression vous suggère la tenue de ce Forum ?
Gires Turquoise : Je pense que ce sommet devrait sévir à booster particulièrement les jeunes africains pour aller plus loin dans la quête de solution aux problèmes auxquels ils sont confrontés. Il m’a également permis de rencontrer d’autre jeunes africains porteurs de projet et qui me conforte dans l’idée selon laquelle l’avenir de l’Afrique est prometteur. 
Seynabou Sylla : Ces moments vécus m’ont permis d’échanger avec les décideurs et les jeunes de ma génération pour ensemble trouver des débouchés pour la jeunesse. Les décideurs surtout peuvent ignorer les besoins et les aspirations des jeunes et c’est dans ce cadre que les échanges peuvent débouchées sur des débuts de solutions. Personnellement je salue cette initiative. 

3- Comment appréhendez- vous l’aspect partage entre jeunes francophones dans le cadre de ce forum ?

Gires Turquoise  : L’idée de la zone Euro (Union Européenne) devrait d’avantage inspirer les Etats africains. On doit pouvoir élargir des espaces comme celui-ci et permettre aux jeunes de se retrouver pour partager leurs expériences. Personnellement j’ai toujours prôné l’idée d’une intégration des jeunes africains.
Seynabou Sylla  : en terme d’échanges il y a eu beaucoup de discussions avec les autres jeunes maintenant on attend un retour de la part des décideurs qui doivent agir et prendre en compte les préoccupations de cette jeunesse. 

4- Que pensez-vous du thème de ce sommet ? Est-il bien choisi ?
Gires Turquoise  : A mon avis, le thème de ce Forum est un thème d’actualité au vue de la place des jeunes dans la composition de la population africaine.Il est aussi important pour deux raisons au moins : d’abord les femmes sont les porteuses et les garantes de la stabilité sociale, quant aux jeunes ils représentent l’avenir du continent.
Seynabou Sylla : Mettre les jeunes et les femmes au cœur des réflexions de tous les états francophones à travers ce sommet, c’est donner toute l’importance à ces deux catégories d’acteurs. Donc je pense que le thème choisi reflète bien les préoccupations du moment.

5- Que conseillez-vous aux jeunes francophones africains qui ont des projets et qui ont peur de se lancer.
Gires Turquoise : Pour ce qui s’agit de l’entreprenariat, je pense que c’est nos Etats qui devraient mieux aider les jeunes, je donne l’exemple des Etats -d’Amérique ou on aide les jeunes qui ont échoué dans les études ou toute autre activité jusqu’à ce qu’ils puissent trouver le bon créneau pour réussir.
Seynabou Sylla : Aux jeunes je dirai simplement : lancez-vous, toutes les idées sont bonnes, tout est à faire en Afrique donc dès qu’il vous manque quelque chose posez- vous la question du comment je peux faire pour pallier cette situation et n’attendez pas toujours tout de l’Etat. De leur côté les Etats doivent cependant aider les jeunes entrepreneurs par un soutien financier, moral et surtout par des mécanismes qui permettent aux débutants de surmonter les problèmes. 

 

Voir l’article consacré au forum