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Gouvernance du foncier dans le Bassin du fleuve Sénégal : Les résultats du projet « Une gouvernance foncière améliorée pour une prospérité partagée dans le bassin du fleuve Sénégal  »
Publié le 7 septembre 2019
Le projet « Une gouvernance foncière améliorée pour une prospérité partagée dans le bassin du fleuve Sénégal  » constitue une réponse à une demande croissante de nombreux acteurs de la région du bassin du fleuve Sénégal au cours des dernières années
Dans le Bassin du fleuve Sénégal, les gouvernements du Sénégal, du Mali et de la Mauritanie ont investi dans des programmes comprenant des projets d’intensification agricole, d’irrigation, de gestion des forêts naturelles, de plantation d’arbres, ainsi que dans des programmes de conservation des eaux et des sols. Même si des résultats positifs ont été obtenus grâce à ces programmes, les crises persistent avec beaucoup plus d’acuité. Les Rapports des études LGAF au Sénégal, au Mali et en Mauritanie, récemment complétés par les études conduites dans le cadre du projet SRB, montrent qu’une gouvernance insuffisante des régimes fonciers peut constituer un obstacle majeur dans la promotion du développement durable dans cette région.
Le fleuve est la source essentielle de nourriture pour trois millions de personnes sur une superficie d’environ 300 000 km2, répartie entre la Guinée (11%), le Mali (53%), la Mauritanie (26%) et le Sénégal (10%). Les peuples autour de son bassin, essentiellement agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, ont traditionnellement bâti des systèmes de subsistance autour de la disponibilité en eau et de terres environnantes. Les conditions de vie des populations du bassin du fleuve Sénégal dépendent fortement de l’intégration harmonieuse de l’ensemble agriculture, pêche et élevage.
En 1972, le bassin du fleuve a été placé sous l’égide de l’Autorité de développement du bassin du fleuve Sénégal (Organisation Pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal-OMVS) et, dans les années 1980, les barrages de Manantali – Mali - et Diama – Sénégal ont permis de réguler le cours et de rationaliser son utilisation. Il y a eu depuis une vague d’investissements nécessitant de l’espaces, et par conséquent, une pression croissante sur les terres et autres ressources naturelles. L’accès équitable à ces précieuses ressources n’est plus garanti pour les groupes les plus vulnérables des sociétés concernées.
En même temps, dans ce bassin du fleuve Sénégal, l’insécurité alimentaire est chronique dans la plupart des zones rurales et le secteur de l’agriculture a grandement besoin d’investissements à la fois publics et privés. Il y a un besoin urgent d’augmenter sensiblement le soutien au secteur de l’agriculture, si l’on veut améliorer la sécurité alimentaire de la région. C’est un objectif majeur partagé par les quatre (4) gouvernements nationaux. Mais pour que l’investissement privé (national/étranger) ou public soit profitable, ces pays ont besoin d’un cadre de politique foncière solide et durable, qui garantisse un accès équitable des ménages et des communautés à la terre et des possibilités d’emploi accrues, en particulier pour les jeunes et les femmes. Pour faire face à ces questions, les Directives volontaires et les Cadres et Lignes directrices doivent fournir des références et des principes d’action pour que toutes les composantes des systèmes de subsistance soient reconnues, explorés et mis en évidence dans les activités proposées.
Pour une mise en Å“uvre effective des principes des DV, le projet « Une gouvernance foncière améliorée pour une prospérité partagée dans le bassin du fleuve Sénégal  », est porté conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), avec l’appui du gouvernement fédéral d’Allemagne. Il constitue une réponse à une demande croissante de nombreux acteurs dans le bassin du fleuve Sénégal au cours des dernières années, en particulier les représentants de la société civile, les organisations d’agriculteurs et de pasteurs, les autorités locales, etc., de discuter et d’améliorer la gouvernance foncière et la responsabilité en la matière, dans le cadre de nouveaux investissements dans l’agriculture opérés par des investisseurs publics et privés.
La capitalisation des résultats à travers ces supports (document et audiovisuel), vise à contribuer à améliorer la compréhension et la documentation des coutumes et pratiques locales liées à la gouvernance foncière dans le bassin du fleuve Sénégal, mais également, à illustrer les changements apportés au bénéfice de tous, à travers la mise en Å“uvre du projet « Une gouvernance foncière améliorée pour une prospérité partagée dans le bassin du fleuve Sénégal  »
Note de capitalisation "Projet SRB"