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LeSoleil.sn// Gouvernance foncière : Des acteurs de la zone agro-écologique des Niayes en conclave à Mékhé
Publié le 25 mai 2017
La diffusion et l’opérationnalisation des directives volontaires au Sénégal sur la gouvernance foncière dans la zone agro-écologique des Niayes bat son plein depuis avant-hier au siège de l’Union des groupements et producteurs de Mékhé.
Devant cette plateforme de divers acteurs, Dr Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif d’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), un espace de réflexion, de dialogue et de proposition pour des politiques agricoles et rurales concertées au Sénégal et Afrique de l’Ouest, a indiqué qu’une gestion intelligente du foncier garantit la paix sociale. « Pour un pays comme le nôtre qui dispose d’environ 3.800.000 hectares de terres cultivables dont 2,5 millions non cultivées face à une démographie galopante tendant vers une réduction continue de la surface cultivable, il est important de partager entre acteurs. Car, le but ultime des directives volontaires dans la gouvernance foncière est de garantir la sécurité alimentaire pour tous  », a-t-il confié.
Selon lui, les directives volontaires visent à apporter un accès équitable à la terre, aux pêches et aux forêts pour éliminer la faim et la pauvreté, tout en préservant l’environnement pour un développement durable. « A l’heure des changements climatiques qui influent négativement sur la pluviométrie, il est stratégique de veiller sur les intérêts des petits producteurs aux côtés des gros investisseurs  », a-t-il ajouté.
Au nom des producteurs, Fallou Diagne, président de l’Ugpm, de noter que de tels échanges sur le foncier sont d’une grande utilité pour les populations. Car, « sans terre pas d’agriculture  », a-t-il lancé. Au vu de la pression démographique dans certaines localités entraînant un manque de terres cultivables et d’une disponibilité énorme d’espace dans d’autres, des ateliers échanges comme celui de Mékhé doivent aider à corriger. « Alors, si nous voulons régler d’une façon pacifique et durable certaines incohérences territoriales, la concertation doit être permanente et loyale entre toutes les parties concernées, acteurs, administrations, société civile  », a-t-il noté.