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Insuffisances d’aménagements, de magasins de stockage et de matériels agricoles : les obstacles à l’atteinte de l’autosuffisance en riz en 2017

Publié le 8 décembre 2017

L’atteinte de l’autosuffisance en riz fixée en 2017 par l’Etat du Sénégal n’est pas possible pour le moment. En effet, cet objectif est plombé par un certain nombre de contraintes. Il s’agit entre autres de l’insuffisance d’aménagements et de matériels agricoles et de magasins de stockage. C’est le directeur du développement et de l’appui aux collectivités locales de la SAED, Amadou Thiam qui l’a fait remarquer hier, mercredi 6 décembre lors de la réunion du comité de coordination du projet d’amélioration de la production du riz dans la vallée du fleuve Sénégal.

L’échéance pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz en 2017 a été ratée. Aujourd’hui, l’objectif du gouvernement est d’atteindre cette autosuffisance en 2019. En effet, des contraintes à l’atteinte de ces objectifs ont été relevées. Amadou Thiam, directeur du développement et de l’appui aux collectivités locales de la Saed est revenu sur ces contraintes hier, mercredi 6 décembre lors de la réunion du comité de coordination du projet d’amélioration de la production du riz dans la vallée du fleuve Sénégal.

« Des objectifs nous sont assignés et aujourd’hui nous avons un potentiel aménageable très important qui reste. Sur les 70 mille hectares qui sont aménagés en riz dont prés de 63 mille sont exploitables, le potentiel rien que pour la riziculture, au niveau de la vallée, c’est 120 mille hectares. Ce qui veut dire que nous avons moins de la moitié des superficies encore aménagées qui tournent autour de 50 mille hectares. Donc, l’insuffisance en aménagement pour permettre d’atteindre l’autosuffisance est encore là. Ce qui est un défi à relever », a-t-il constaté.

L’autre obstacle selon lui, c’est le renforcement de la capacité des stockages. « Aujourd’hui, nous sommes en train de faire la double culture. Les capacités de stockages actuelles doivent être renforcées parce qu’il y a eu des efforts qui ont été faits durant le Pracas. On a eu à augmenter la capacité de transformation de plus de 45 mille tonnes en l’espace de 3 ans. Alors que si on fait la comparaison depuis les autres années, l’augmentation annuelle de la capacité de transformation tournait autour de 1000 à 1200 tonnes. Mais aujourd’hui, avec le niveau de production que nous avons, on a besoin d’augmenter davantage les capacités de transformations d’où la nécessité de construire des magasins », a-t-il relevé.

Avec l’effectivité du double culture, Amadou Thiam a souligné la nécessité de renforcer le matériel agricole notamment l’augmentation considérable des moissonneuses batteuses. Au niveau de la vallée, ajoute-t-il, il y a des contraintes liées à l’annualisation du crédit pour permettre au producteur d’être à l’aise dés le démarrage des campagnes et de se projeter sur la double culture.

Source : Sud Quotidien