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Invite de l’IPAR au gouvernement pour développer l’agriculture : « des moyens nécessaires pour stabiliser le monde rural »

Publié le 24 octobre 2014

Le directeur de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) appelle le gouvernement à développer encore l’agriculture. Pour cela, dit-il, il faudrait miser sur les moyens nécessaires pour stabiliser le monde rural. Cheick Omar Ba pense alors que ce serait aussi une manière de d’éradiquer l’exode rural. Il a fait cette déclaration hier, jeudi 23 octobre 2014 à Dakar, lors de l’atelier de restitution des résultats du projet de recherche sur « Emploi des jeunes et migration en Afrique de l’Ouest ».

« On ne peut gérer l’exode rural que si l’on met les moyens nécessaires dans l’agriculture pour stabiliser le monde rural », a laissé entendre Dr Cheick Omar Ba, directeur général de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR). Il se prononçait hier, jeudi 23 octobre 2014 à Dakar, au cours de l’atelier de restitution des résultats du projet de recherche sur « Emploi des jeunes et migration en Afrique de l’Ouest ». Il considère ainsi que c’est le seul moyen pour encourager cette partie considérable du pays, composée en majorité de jeunes, à retourner à la terre.

Selon lui, il faudrait également faciliter le processus d’insertion socioprofessionnel des jeunes. Et, pour résoudre ce problème, il faut que les acteurs de développement misent davantage sur cette question, étant donné que le pays n’a pas d’autres ressources que l’agriculture. « Je reste convaincu que l’agriculture peut être le moteur pour croitre notre pays et la réponse à la question de l’emploi des jeunes », a-t-il dit. 

Cheick Omar Ba juge qu’au Sénégal, l’agriculture n’était pas attractive pour les jeunes. C’est ce qui les a détournés vers la ville. « Aujourd’hui on s’est rendu compte que si on investi dans l’agriculture et dans l’environnement de la production avec des routes et une bonne maitrise de l’eau, il est possible de mobiliser et de maintenir les jeunes dans les zones de production et de transformation », a-t-il indiqué.

A l’entendre, le message fort qu’IPAR veut lancer à l’Etat, c’est de lui demandé d’accompagner les jeunes en les aidant à s’installer avec des politiques incitatives en termes de financements agricoles et de facilité d’accès aux ressources financières, mais aussi économiques pour leur permettre de travailler et d’avoir des revenues.

L’autre aspect important, souligne-t-il, est qu’avec une bonne exploitation du secteur agricole, on parviendra à développer le Sénégal et le sortir de la pauvreté. Toutefois, il se dit heureux aujourd’hui que le pouvoir en place face de l’agriculture l’une de ses principales priorités avec la mise en place de programmes intéressants comme le Prodac, l’Anida...

Selon l’étude, l’Afrique est caractérisée par une croissance démographique très importante, notamment chez les jeunes. Avec près de 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, donc la population la plus jeunes du monde. L’étude montre que le nombre de jeunes pourra doubler d’ici 2045. Cependant avec un taux de chômage deux foi plus élevé que celui des adultes, la jeunesse représentant la frange de la population la plus touchée par cet inactivité. Pis, quelques 60% des chômeurs africains sont des jeunes