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Journée mondiale du lavage des mains : IPAR contribue à l’effort de sensibilisation

Publié le 15 octobre 2022

Le Partenariat mondial public-privé pour le lavage des mains a lancé la première journée mondiale du lavage des mains le 15 octobre 2008, mobilisant 120 millions d’enfants dans 73 pays sur les cinq continents à se laver les mains avec du savon. Aujourd’hui, il est approuvé et commémoré par plusieurs pays, institutions internationales, organisations de la société civile, organisations non-gouvernementales (ONG), entreprises privées et par de nombreux individus à travers le monde.

Cette Journée est consacrée à la promotion du lavage des mains comme moyen facile, efficace et abordable de prévenir les maladies et de sauver des vies.
Le thème retenu pour l’édition de cette année, « Unis pour la sécurité : nettoyez vos mains », met l’accent sur les formations sanitaires et appelle les agents de santé, les patients et les membres de leurs familles à se mobiliser en faveur de l’hygiène des mains, en vue d’instaurer une culture de soins plus sûrs et de qualité.

Pourquoi le lavage des mains est important ?

Saviez-vous qu’au plan mondial, 1,7 d’enfants ne sont pas en vie pour célébrer leur cinquième anniversaire à cause des maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée et la pneumonie ?. Un seul gramme d’excréments humains peut contenir 10 millions de virus et un million de bactéries. Ces agents pathogènes proviennent de matières fécales humaines et sont transmis d’une personne infectée à une autre par le contact de la peau, de la nourriture et d’autres façons. Le lavage des mains avec du savon après contact avec la matière fécale—d’utiliser les toilettes—empêche la transmission des bactéries, des virus et des protozoaires qui causent des maladies diarrhéiques. Ce comportement simple peut sauver des vies, réduire les décès dus à la diarrhée de près de la moitié et les décès dus à des infections respiratoires aiguës par près d’un quart. Le lavage des mains avec du savon peut apporter une contribution significative à la réalisation des objectifs au sein des objectifs de développement durable autour de la survie de l’enfant, la nutrition, l’égalité des genres et l’éducation.

La promotion du lavage des mains est extrêmement rentable en comparaison avec d’autres interventions sanitaires fréquemment financées. Un investissement de US$ 3,35 dans la promotion du lavage des mains apporte les mêmes avantages pour la santé qu’un investissement de US$11 dans la construction de latrines, un investissement de US$200 dans l’approvisionnement en eau des ménages .

Les données disponibles nous montrent que l’adoption de mesures efficaces de lutte anti-infectieuse, au nombre desquelles l’hygiène des mains pourrait non seulement réduire de plus de moitié les infections associées aux soins de santé mais permettrait aussi d’accroître de 44% les taux de survie des nouveau-nés. En outre, la pratique conforme et régulière de l’hygiène des mains contribue grandement à la lutte contre les épidémies et les pandémies, comme en témoignent la riposte à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et au choléra, et la menace naissante de la résistance aux antimicrobiens .

Bien que la solution semble élémentaire, la réalité alarmante est que 30% de la population mondiale ne disposent pas d’installations de lavage des mains avec de l’eau et du savon à la maison, et que des milieux critiques tels que les établissements de soins de santé (au moins 16%) et les écoles (44%) dans le monde ne disposent pas de services de lavage des mains de base . Comme l’exprime le Partenariat mondial pour le lavage des mains (2017), « les efforts de changement de comportement sont essentiels pour que le lavage des mains au savon devienne une habitude ». Les efforts de promotion du lavage des mains qui s’attaquent aux principaux catalyseurs et obstacles identifiés se sont avérés plus efficaces . Cependant, les déterminants associés à la pratique du lavage des mains au savon sont variés et diffèrent selon le contexte. Selon White et al. (2020), ces déterminants sont, entre autres, la disponibilité des installations de lavage des mains, l’accès au savon et à l’eau, les normes sociales et culturelles et des facteurs sociaux et structurels plus larges . Cela suggère que s’attaquer aux déterminants du lavage des mains devrait impliquer plusieurs acteurs et facteurs à travailler ensemble, y compris les acteurs et facteurs nécessaires pour assurer la fourniture continue de services d’eau qui font l’objet de nombreux programmes d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) dans les milieux à faibles revenus.

C’est dans ce sens que l’IPAR, en collaboration avec ses partenaires membres du consortium (CRES, SpeakUpAfrica, Niyel, Emory University, TREND Ghana et l’Institut Pasteur de Dakar), avait mené une étude sur l’évaluation rapide de la contamination fécale par différentes voies environnementales via l’outil d’évaluation de l’exposition SaniPath dans les communes de Médina Gounass, Wakhinane Nimzatt, Djiddah Thiaroye Kao, Sicap Liberté et Rufisque Est.

Ainsi, l’étude a permis :

  • d’identifier et d’analyser les voies d’exposition fécales favorisant plus de risque de contamination fécale : légumes crus, nourriture de rue, écouvillons alimentaires, eaux des canaux à ciel ouvert et sols ;
  • d’identifier les incidences en santé publique résultant d’une mauvaise gestion des boues de vidange dans les quartiers ;
  • de recueillir les informations sur l’hygiène, l’assainissement et la santé auprès des ménages, des écoles et des communautés ;
  • et enfin d’identifier les communes à forte prévalence diarrhéique.

En menant cette étude, l’IPAR espère contribuer, par la recherche et le plaidoyer, à l’atteinte des Objectifs de Développement Durables (ODD) en matière d’assainissement et d’hygiène, notamment la promotion du lavage des mains comme moyen facile, efficace et abordable de prévenir les maladies liées à l’eau et au manque d’hygiène et de sauver des vies.