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Lamine Samaké : Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome sur le thème

Publié le 25 juillet 2015

Lamine Samaké : Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome sur le thème : Politiques et mesures d’accompagnement de l’agriculture familiale dans un contexte de changement climatique : Analyse des perceptions des exploitations agricoles au Sénégal.

Le changement climatique est l’une des principales menaces qui pèsent sur le développement durable et, à défaut de mesures d’accompagnement à grande échelle, les effets qu’il engendre seront irréversibles. Ces effets affecteront particulièrement les exploitations familiales agricoles très dépendantes de l’agriculture pluviale pour assurer leur sécurité alimentaire et générer des revenus.
C’est ainsi que des mesures d’accompagnement ont été mises en place par certains États notamment du Sénégal en faveur de ces exploitations agricoles pour les aider à mieux y faire. Quelles perceptions les exploitations familiales agricoles sénégalaises ont-elles de ces mesures ? Telle est la question traitée dans le cadre de ce mémoire. La méthodologie adoptée a consisté en une revue de littérature des documents de politiques agricoles et environnementales de l’État du Sénégal, suivie d’une collecte de données à l’aide d’enquêtes, d’entretiens et de focus groups réalisés dans les cinq (5) départements (Sédhiou, Koungheul, M’bour, Tivaouane et Louga) que couvre le projet d’évaluation des mécanismes d’atténuation des impacts de la variabilité et des changements climatiques au Sénégal. La revue bibliographique a ainsi permis d’identifier trois (3) groupes de mesures d’accompagnement et deux (2) paramètres clés de réussite. Il s’agit des mesures d’amélioration de la qualité des sols, celles portant sur la gestion de l’eau et celles relatives à l’amélioration du matériel de production. A cela s’ajoutent les paramètres tels que la diffusion et l’utilisation de l’information climatique et la promotion de l’assurance agricole.
Outre les mesures endogènes d’adaptation développées par les producteurs au niveau local, il ressort, de cette étude, que d’autres mesures d’accompagnement ont été mises en place par l’État au niveau national pour aider les exploitations agricoles à mieux faire face à la variabilité et au changement climatiques. L’étude montre que les formations et sensibilisations sont, en grande partie, mentionnées dans les documents de politiques tels le PANLCD, le PAFS, la CNCC, le PNAE, la SPNACB, le PANA et plus récemment le PSE. Elles sont, généralement, effectuées par la plupart des services de l’État en charge du développement rural. Cependant, l’assurance agricole reste à ce jour très faiblement représenté auprès des producteurs agricoles, moins de 3%. Il ressort de l’analyse des données collectées sur le terrain, une bonne connaissance des exploitations familiales agricoles des effets du changement climatique (99%) qui se manifestent par une baisse considérable de la pluviométrie et une augmentation accrue de la température.
Elles ont également, pour la quasi-totalité, une bonne perception des mesures mises en oeuvre par l’État. Néanmoins, ils déplorent des insuffisances dans la mise en oeuvre de certaines mesures d’accompagnement au niveau de leurs localités respectives. Enfin, sur la base des résultats de l’étude, des recommandations et propositions ont été faites sur les mesures d’accompagnement susceptibles d’aider les exploitations agricoles à mieux faire face au changement climatique.