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Lancement de la campagne « Réformons le Foncier », la société civile prône la sécurisation foncière des populations sénégalaises

Publié le 4 juin 2014

La société civile sénégalaise compte s’impliquer davantage dans le processus de réforme foncière en lançant, le jeudi 20 février 2014 au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices), la campagne « Réformons le Foncier ».

A travers celle-ci, ladite société civile, à travers un consortium de 7 ONG, se mobilise pour informer et sensibiliser le grand public sur les enjeux de la réforme foncière en cours au Sénégal afin d’inviter les autorités politiques, administratives et locales à sécuriser les droits des producteurs et productrices.

Engager les autorités politiques, administratives et locales à poser des actes qui vont dans le sens de la sécurisation foncière des populations sénégalaises en général et celles du monde rural en particulier est un des plus grandes attentes de la société civile sénégalaise. Un défi majeur à relever ladite société civile qui s’est regroupée autour d’un consortium dont Action Aid, Action Solidaire, Cncr, Enda Pronat, Ipar, Oxfam, Wildaf. « L’accès de la femme à la terre est un défi qui nous interpelle tous qui est un objectif qui ne sera pas atteint si nous n’avons pas une réforme foncière qui garantit les droits des producteurs et des productrices », a souligné la Directrice des programme de Action Aid, Aïssata Dia Sall. Cependant, au Sénégal, le secteur agricole apparait comme un vivier d’emplois au regard des innombrables potentialités offertes par les chaines de valeurs dans les différentes filières agricoles.

A cet effet, la problématique du foncier se pose avec une grande acuité se situant au centre des préoccupations qui traversent la gouvernance foncière liée avec de pluriels enjeux. Ces derniers touchent aux défis des exigences d’efficacité énergétique au travers des politiques d’énergies vertes expérimentées, mais aussi de l’accessibilité des femmes à la terre pour une meilleure exploitation agricole familiale gage de sécurité alimentaire voire même l’autosuffisance. « Il y’a une dépendance accrue par rapport aux importations alimentaires qui couvrent 60% des besoins alimentaires due à une faible productivité du secteur agricole dont la croissance annuelle de la production de céréales est inférieure à la croissance démographique. On a intérêt à faire de l’agriculture un métier noble avec la pertinence et l’urgence pour une réforme foncière inclusive », a indiqué le Directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), Cheikh Oumar Ba tout en rapportant, « selon Gestes, 43% des femmes rurales possèdent des terres correspondant à 28% des domaines fonciers exploités par les ménages ruraux ».

Toutefois, pour faire face à la profondeur de la crise foncière, sa réforme est plus que jamais nécessaire avec la participation inclusive des Communauté rurales, des Organisations paysannes, des Citoyens et des Organisations de la société civile notamment avec les organisations des Femmes et des jeunes au processus de réflexions sur la Réforme Foncière au Sénégal. Ce qui va permettre à l’Etat du Sénégal d’intégrer les principes Directeurs de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) pour une réforme foncière inclusive à travers un processus multi-acteurs.

 

Source : http://www.actu24.net/societe/article/lancement-de-la-campagne-reformons