Think tank sur les politiques publiques dans le secteur agricole et rural en Afrique de l’Ouest

Accueil / Actualités / L’IPAR dans la presse / Le Soleil / Mise en œuvre de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale : Vers (...)

Le Soleil / Mise en œuvre de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale : Vers l’élaboration d’un Plan d’actions de suivi et d’évaluation du processus

Publié le 2 septembre 2016

En vue de créer les conditions d’une mise en œuvre réussie, des représentants de l’assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental (Cese), des ministères de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement, de la Pêche, de l’Economie et des Finances, d’institutions de recherche, d’organisations de producteurs et de la société civile de l’Union des association des élus locaux (Uael), de la Commission nationale de réforme foncière (Cnrf), ainsi que des partenaires techniques et financiers, participent à un atelier d’échanges sur la loi agro-sylvo-pastorale (Loasp), promulguée depuis 2004.

« Promulguée depuis 2004, plusieurs décrets d’application de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) n’ont pas été élaborés. Or, sa mise en œuvre dépend inéluctablement desdits décrets », a déclaré, avant-hier, le directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), Cheikh Oumar Ba, à l’ouverture de l’atelier d’échanges sur l’état de mise en œuvre de cette loi, organisé par l’Ipar et la Commission du développement et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, en collaboration avec le Réseau des parlementaires pour la protection de l’environnement au Sénégal (Repes). Il a estimé que sans ces décrets, cette loi perdrait sa vocation initiale surtout dans un contexte marqué par les nouvelles orientations politiques du Sénégal, dont la mise en œuvre du Pse, avec le Pracas et la réforme foncière. « Cette loi a tracé les conditions d’une agriculture performante, diversifiée et durable. De la reconnaissance formelle des métiers de l’agriculture à la réforme foncière, en passant par la concertation et le financement du développement rural, cette loi a ratissé large », a indiqué le directeur exécutif de l’Ipar, qui a noté que ce dispositif agro-sylvo-pastoral fait l’objet d’un large consensus entre toutes les catégories d’acteurs du monde rural.

La loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, a-t-il précisé, constitue une des lois les plus importantes pour le secteur agricole dont les sous secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’environnement. Selon lui, ces deux jours d’échanges devront permettre aux différents acteurs du monde rural de passer en revue les acquis engrangés en termes d’institutionnalisation de la concertation, d’installation de jeunes dans des projets agricoles dont Anida et Prodac, de développement des filières, des marchés et des interprofessions mais également d’identifier les principales limites dans la mise en œuvre de cette loi et les articulations à trouver parallèlement au travail en cours avec la Commission nationale de la réforme foncière (Cnrf). Il s’agit, selon lui, de trouver des voies et moyens d’animer et d’articuler la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale au Pse, à travers le Pracas. Autant de défis que devront relever les représentants de l’Assemblée nationale, du Cese, des organisations faîtières et des élus locaux et de la société civile.

Cette rencontre est un moment important pour toute la société civile, a noté la présidente du conseil d’administration d’Enda, par ailleurs, représentante de la société civile, Mme Mariam Sow. Elle devra permettre « d’examiner et d’évaluer une loi qui a été votée, il y a de cela 12 ans et dont la mise en œuvre n’est pas entièrement effective ». Ces échanges sur l’état de la mise en œuvre de cette loi sont importants dans la mesure où le Sénégal est engagé dans un processus de réformes foncières, a-telle poursuivi. Ils sont également importants au moment où des défis majeurs doivent être relevés tels que la question de l’emploi des jeunes, l’émigration, les effets néfastes des changements climatiques et l’exploitation des ressources naturelles du continent, entre autres. « Ces échanges sont importants aussi par rapport aux questions liées à notre réforme foncière qui doit statuer sur une vision politique très claire en matière de réforme », a-t-elle ajouté. Cette rencontre de deux jours vise à faire le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) pour identifier les améliorations à apporter, susciter une réflexion partagée sur les enjeux et les conditions de mise en œuvre de cette loi et à déterminer un cadre réglementaire propice à sa mise en œuvre. Elle devra également élaborer un plan d’actions de suivi et d’évaluation du processus de mise en œuvre de la loi.

www.lesoleil.sn / Mamadou SY