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Moustapha Sourang, président de la CNRF : « L’âme de l’agriculture sénégalaise, c’est l’agriculture familiale… »

Publié le 3 juillet 2015

Dans le contexte où le Sénégal mobilise ses terres dont il n’y a que 152. 000 titres fonciers sur 14 millions d’habitants, l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) et l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal ont signé, hier, devant les acteurs agricoles et scientifiques un Accord-Cadre de Partenariat, au cours de la Journée de Renaissance Scientifique de l’Afrique (JRSA) 2015 axée sur le thème : « Le Foncier, Etat des lieux et perspectives pour la modernisation de l’Agriculture ».
En effet, sous la houlette du Professeur et Juriste Moustapha Sourang, Président de la Commission Nationale de la Réforme Foncière (CNRF), 14 rencontres au niveau régional et 90 dans les départements ont été effectuées. A en croire, le Professeur Moustapha Sourang dans sa communication de presque 40 minutes, en ces termes : « Notre démarche est de sécuriser le foncier, l’âme de l’agriculture sénégalaise, c’est l’agriculture familiale.
Il faut mettre en place des correctifs nécessaires pour que le Sénégal possède un climat foncier apaisé. 60% du contentieux au Sénégal découle de contestation sur le foncier, il y’a alors un intérêt à connaître et à maîtriser le corpus foncier ». Par ailleurs, la loi sur le domaine national (LDN, 50 ans après sa promulgation : Ndlr) s’est heurtée à de réelles difficultés découlant de l’insuffisance des mesures d’accompagnement de sa mise en œuvre.
La gouvernance foncière du pays reste alors caractérisée par le décalage entre le cadre juridique, institutionnel et les pratiques foncières en vigueur sur le terrain. Ainsi, la LDN ne permet plus de prendre en compte les évolutions du contexte liées, entre autres, au renforcement de la compétition pour l’accès et le contrôle de la terre, à la modernisation des exploitations familiales et l’accroissement de la productivité agricole, à la nécessité d’attirer les investissements dans le secteur agricole et rural.
Dans cette situation, il se dégage une unanimité de procéder à une réforme foncière pour adapter la loi aux défis de la sécurité alimentaire et de gestion durable des ressources naturelles. Pour Sourang : « Le Président de la République Macky Sall fixe sa priorité sur la LDN qui concerne 95% des terres ». La terre (du Sine) qui a permis à Léopold Sédar Senghor d’épouser la politique va-t-elle appartenir à la Nation ?

1er juillet 2015
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