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POUR UNE GOUVERNANCE DES REGIMES FONCIERS : LES DIRECTIVES VOLONTAIRES EXPLIQUEES AUX ACTEURS

Publié le 27 juillet 2015

Le deuxième atelier national sur la mise en œuvre des Directives volontaires est clôturé hier, jeudi 23 juillet, à Dakar. Depuis trois jours, les différents acteurs se sont penchés sur le thème « La réforme foncière au Sénégal, une opportunité pour la mise en œuvre effective et durable des principes des directives volontaires ». Ils ont passé en revue les principes des Directives volontaires qui peuvent s’avérer pertinents pour le processus de réforme foncière en cours au Sénégal.

Pour s’assurer d’une gouvernance responsable des régimes fonciers applicable aux terres, aux pêches et aux forêts dans un contexte de la sécurité nationale, l’Initiative prospective rurale (Ipar), en collaboration avec ses partenaires du Cadre de concertation des ruraux (Cncr), d’Action Aid et de la Fao, a rassemblé différents groupes d’acteurs socio-économiques (gouvernement, secteur privé, société civile, organisations paysannes, monde académique et recherche, ainsi que les médias et partenaires techniques et financiers) pendant trois jours à Dakar.

S’exprimant à la cérémonie de clôture, Babacar Diop du CNCR, a signalé que « cet atelier marque déjà le début de la mise en œuvre du plan d’action adoptée par la société civile pour une bonne gouvernance foncière au Sénégal », d’où la nécessité, pour lui, « d’avoir la possibilité de marquer notre empreinte au niveau de la réflexion de cette commission foncière ». Pour sa part, estimant que les directives volontaires ne sont pas claires dans la tête des acteurs à la base, Ismaila Ba, pasteur affilié au Cncr, a lancé un appel à l’Ipar pour « chercher des moyens qui lui permettront de former les acteurs pour qu’ils comprennent mieux la nature des directives volontaires ».

Mariam Sow, Enda Pronat, estime qu’il n’est pas permis à la société civile, au Gouvernement et à tous les acteurs engagés dans cette réforme d’échouer. « Nos réflexions seront reversées soit au niveau de la commission ou au niveau de ces directives volontaires… Cela montre que notre pays a de la valeur ajoutée par rapport à d’autres. Nous ne devons pas cette fois-ci échouer ce processus », dit-elle en suggérant de « donner aux populations les possibilités de participer et de donner le maximum d’elles pour qu’on puisse produire une loi et une réforme qui ne posera pas de problèmes ».

Auparavant, Zacharia Sambakhé d’Action Aid avait tenu à rappeler que « les directives volontaires cherchent à apporter une sécurité foncière et un accès équitable à la terre, aux pêches et aux forêts, dans le but d’éliminer la faim, la pauvreté et de soutenir le développement durable ». M. Ndiobo Diène, conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, est convaincu que « cet atelier est une réussite totale parce que beaucoup de gens aujourd’hui se sont familiarisé avec les directives volontaires ne serait-ce que par la connaissance et la compréhension de ses enjeux notamment dans la processus de la réforme foncière ».

Cet atelier, qui a regroupé une centaine de participants venus de toutes les régions, était le deuxième et que des actions de renforcement de capacités ont été entreprises par certaines structures telles qu’IPAR, CNCR et ActionAid avec l’appui de la FAO, du FIDA et d’OXFAM pour une meilleure appropriation des Directives Volontaires par les acteurs ruraux, les Organisations de la Société Civile et les agents de l’Etat.

Cherif Faye
Source : http://www.sudonline.sn/les-directives-volontaires-expliquees-aux-acteurs_a_25539.html  ;