Publié le 30 juin 2014
L’Initiative Prospective Agricole et Rurale a signé un contrat de recherche avec le Groupe de recherche et d’échanges technologiques (GRET) en juillet 2009, pour exécuter un programme sur la « Lutte contre la désertification et gestion décentralisée et négociée des ressources naturelles et foncières en Afrique sahélienne  », (Négos-GRN). Le programme, financé par l’Union européenne, concerne le Burkina, Sénégal et le Mali et intervient dans six sites, en raison de deux par pays.
Dans chaque pays, deux opérateurs sont choisis : une institution de recherche et un opérateur chargé de la mise en œuvre. Au Sénégal, il s’agit respectivement d’IPAR et d’Enda-Graf Sahel. Les sites retenus sont choisis dans la zone d’intervention d’Enda-Graf : la communauté rurale de Dionewar et l’écosystème du Bassin Versant de la Somone (BVS).
Le programme, d’une durée de quatre (04) ans, est axé sur l’appui à l’émergence de règles locales partagées de gestion des ressources naturelles, issues de négociations entre acteurs locaux, avec l’appui des collectivités locales et des services techniques de l’Etat. Sur le plan de l’action, il se propose d’expérimenter, de produire et de diffuser des démarches opérationnelles et validées d’appui à la gestion décentralisée et négociée des ressources naturelles et foncières au niveau des collectivités locales, avec l’appui des pouvoirs publics.
Les objectifs poursuivis du programme sont de :
Renforcer les démarches d’appui à une gestion concertée, intégrée et durable des ressources naturelles à l’échelle des collectivités locales, actuellement mises en œuvre par les partenaires opérationnels du projet dans six (06) communes/communautés rurales (02 sites/pays). Ce renforcement permettra des impacts directs pour les populations concernées, et apportera des éléments pour la seconde composante du projet.
Contribuer à institutionnaliser une gestion durable et négociée des ressources naturelles dans les pays du Sahel, en promouvant un débat public sur les conditions juridiques et institutionnelles d’une telle gestion, en donnant aux élus locaux et aux services techniques les repères sur les conditions de mise en œuvre de tels processus, en produisant un guide méthodologique destiné aux opérateurs d’appui.
Un certain nombre d’activités sont déjà menées : un atelier de démarrage en fin avril dernier ; une mission conjointe (GRET, Laboratoire citoyenneté, Enda-Graf et IPAR) de pré-diagnostic ou d’identification des sites et des enjeux de GRN effectuée en fin juillet dans le Plateau de Thiès et le Delta du Saloum. Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) a émis le vœu d’intégrer le programme. D’ailleurs, une mission d’évaluation des possibilités de prendre en compte leurs attentes a été effectuée du 30 septembre au 02 octobre. Sur ce, les négociations continuent.
Une problématique spécifique au Sénégal est en cours de validation pour servir de cadre au diagnostic approfondi qui démarre en mi-octobre.