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Réunion préparatoire du groupe consultatif de PARIS : Le Sénégal dévoile ses atouts pour séduire les investisseurs européens

Publié le 1er juin 2014

A l’initiative du bureau économique de l’ambassade du Sénégal à Paris, un « road show » a été organisé mardi, dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie de la région Ile-de-France en l’honneur des Pme françaises et celles de la diaspora. La rencontre avait pour objectif, d’attirer des investissements privés pour financer la Stratégie nationale de développement économique et social (Snde) dans des secteurs prioritaires comme les Btp, le tourisme, l’agriculture, etc.

Paris (France) - « Rendre la mariée la plus attractive possible », tel est l’exercice de grande séduction auquel se sont brillamment livrés les experts et techniciens sénégalais dépêchés par le ministère de l’Economie et des Finances pour donner une meilleure visibilité des domaines d’investissements prioritaires au Sénégal. Les entreprises françaises du secteur privé et de la diaspora ont été nombreuses à faire le déplacement à la Chambre de commerce de Paris. Une rencontre fructueuse et forte d’intérêt pour la plupart des chefs d’entreprises français dont certains ont d’ailleurs déjà effectué un voyage de prospection au Sénégal. A l’ouverture des travaux, l’ambassadeur du Sénégal à Paris, Paul Badji, s’est félicité de l’intérêt manifeste des entreprises françaises pour accompagner le développement économique et social de notre pays. Il a souhaité camper les interventions sur le programme ambitieux d’investissements prioritaires qui s’articule autour de trois piliers majeurs que sont : l’accélération de la croissance économique et l’amélioration de la productivité, le développement du capital humain et l’amélioration du profil de gouvernance. Pierre Ndiaye, directeur de la prévention et des études économiques, a fait une présentation succincte mais très instructive du cadre macroéconomique du Sénégal et des projets prioritaires. Il a ainsi dressé un tableau de dépenses et de la dette bien maîtrisée par le Sénégal, ce qui aiderait à sécuriser les investissements.

Moustapha Bâ, directeur de la coopération économique, a fait une analyse objective de la planification des investissements au cours des douze dernières années avant de fixer les objectifs du Sénégal pour booster sa croissance notamment avec des investissements lourds dans les domaines de l’énergie, de l’éducation, des mines, des infrastructures routières, etc. Le directeur de la Stratégie de croissance accélérée, Ibrahima Wade, a rappelé l’ambition du Sénégal d’atteindre un taux d’exportation de 250 000 tonnes de produits halieutique homogènes à l’horizon 2017. « Notre pays dispose de 240 000 ha de terres irrigables disponibles dans la vallée du delta », a-t-il affirmé. Avec ce potentiel, le Sénégal pourrait d’ici les quatre années à venir exporter, au moins, 16 produits halieutiques au lieu de quatre actuellement. Représentant le directeur général de l’Apix, Ibrahima Fall a lancé un appel à investissements à l’endroit de la diaspora sénégalaise et africaine en s’appuyant sur les acquis dans la sécurité des affaires au Sénégal avec la mise en place d’un cadre réglementaire entre les secteurs public et privé.

Au terme d’une journée riche en échanges entres les autorités sénégalaises et les chefs d’entreprises de la France et ceux de la diaspora, rendez-vous est pris par les deux parties pour une participation massive au groupe consultatif avec, à la clé, certainement, la signature de plusieurs accords d’investissements. Avant cette étape, la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France organisera du 5 au 8 novembre prochain une seconde mission de prospection commerciale à la demande des entreprises intéressées par les nombreuses opportunités d’affaires et d’investissements qu’offre le Sénégal. Cela fait suite au premier voyage de prospection effectué au mois d’avril dernier dans la capitale sénégalaise et qui avait fortement enthousiasmé les alliés français. Hervé Haugel, directeur marketing de la société « Toutenkamion » était de ce voyage et il affirme croire fortement au climat des affaires en Afrique, au Sénégal plus particulièrement avec son climat politique et social très favorable. « Si l’on tient compte de ce qui nous a été présenté ici et des taux de croissance connus notamment dans certains pays d’Afrique anglophone, on peut dire que les perspectives sont très encourageantes au Sénégal », a-t-il souligné.

Ces voyages de prospections sont une nouvelle démarche initiée par le ministre conseiller et chef du bureau économique de l’ambassade du Sénégal à Paris, Abdoulaye Mbodj, pour inciter les Pme françaises et d’Europe conformes au tissu industriel sénégalais à étendre leurs investissements internationales vers le Sénégal. Selon M. Mbodj, il est important voire primordial d’inciter les Pme françaises à mieux connaître notre pays et à s’y installer durablement pour contribuer à l’essor économique et social du Sénégal. Cette nouvelle démarche incitative commence à apporter ses premiers fruits. La Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France, à travers Ousmane Seck, responsable du service Afrique, Proche et Moyen-Orient de la direction du développement international des entreprises, se félicite de telles initiatives. En clôturant la rencontre, l’ambassadeur Paul Badji s’est félicité de la bonne maîtrise des aspects du développement et la pertinence des jeunes cadres du ministère de l’Economie et des Finances a qui il affirmé toute sa fierté.

De notre correspondant Ousmane Noel MBAYE

Le groupe consultatif de Paris reporté pour avoir plus de visibilité sur les projets

Le report de la rencontre du groupe consultatif de Paris n’a d’autres explications que le besoin d’avoir une vision claire des objectifs et des projets à soumettre aux bailleurs de fonds. C’est ce qu’a expliqué, hier, le ministre de l’Economie et des finances, Amadou Bâ, en marge de la signature d’une convention avec l’Union européenne. Cette rencontre, qui était initialement prévue les 21 et 22 octobre prochains, doit permettre au Sénégal de trouver le financement nécessaire à la mise en œuvre de sa Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes) pour la période 2013-2017. Selon le président Macky Sall, qui s’exprimait sur le financement de la Sndes, il y a quelques jours, le Sénégal tentera d’obtenir « plus de 6000 milliards de FCfa auprès de la communauté internationale ». Ce report obéit à un besoin d’harmoniser les projets avec l’ambition du gouvernement d’accélérer la cadence pour créer plus de croissance. D’après M. Bâ, le groupe consultatif est une grande manifestation qui se tient à une date bien déterminée, en relation avec les partenaires au développement. Il ne s’agit pas « d’un groupe consultatif entre nous Sénégalais, mais une rencontre pour attirer les capitaux étrangers », précise-t-il.

« Un gouvernement nouveau vient d’être installé », il est nécessaire donc que « l’on puisse prendre un peu de recul pour réfléchir, mais aussi évaluer l’organisation qui a été faite jusqu’à présent », estime le ministre. Les autres raisons avancées par Amadou Bâ, c’est « la nécessité de prendre le pool avec les partenaires au développement » et la volonté du gouvernement d’accélérer la cadence. « Comme l’a annoncé le Premier ministre, rappelle M. Bâ, « on va accélérer et, à partir de ce moment, il faut qu’on regarde si tous les projets qui devaient être soumis au groupe consultatif permettront d’accélérer la cadence et de réorienter la vision politique telle que souhaitée, aujourd’hui, par le président de la République.

A. MBODJ
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