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SIA 2015 : Investissements agricoles : les avantages du Sénégal exposés à Paris

Publié le 2 mars 2015

2015-02-28 16:26:31 GMT
Paris, 28 février (APS) – Plusieurs responsables d’institutions sénégalaises spécialisées dans le financement du secteur agricole et dans l’encadrement des producteurs ont expliqué samedi à Paris les mécanismes et outils d’exploitation qui existent au Sénégal, afin de ‘’convaincre’’ la diaspora à opérer un retour sans crainte’’ vers l’agriculture, a constaté l’APS.
Avec sa journée de communication sur les opportunités d’affaires qui s’offrent aux investisseurs étrangers, le Sénégal était à l’honneur samedi au parc d’exposition de la Porte de Versailles qui abrite le 52ème Salon international de l’agriculture (SIA).
Un forum axé sur le thème : ‘’Agriculture et élevage : forces motrices du Plan Sénégal émergent (PSE)’’, a réuni le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural Papa Abdoulaye Seck, l’ambassadeur du Sénégal à Paris Paul Badji, le consul général Amadou Diallo et le chef du Bureau économique du Sénégal à Paris Abdoulaye Mbodji.
Des responsables de structures spécialisées (BNDE, FONGIP, FONGIS, FAISE, BOSSE, SAED, SODAGRI), le président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (UNCCIAS) Mamadou Lamine Niang, des investisseurs étrangers et plusieurs sénégalais de la diaspora étaient aussi présents dans une grande salle de conférence aménagée pour la circonstance.
Les différents responsables ont exposé les opportunités et les mécanismes de financement disponibles pour inciter la diaspora sénégalaise et les investisseurs étrangers à venir travailler dans le secteur agricole.
‘’Il y a beaucoup d’efforts qui sont faits en matière de financement agricole. Nous finançons à hauteur de 80% de la composante production du secteur agricole. Nous avons 32 agences au niveau national dont les 27 sont basées dans la zone rurale’’, a souligné Arfang Boubacar Daffé, directeur général de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCAS).
La Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta et de la Falémé (SAED) a fait valoir, à travers son directeur général Samba Kanté, ‘’une expertise avérée axée notamment sur le riz avec une équipe de 150 experts intervenant aussi sur plusieurs variétés’’.
Le directeur de l’Horticulture, Macoumba Diouf, a fait état ‘’de mécanismes efficaces’’ destinés aux acteurs qui veulent exporter, en insistant sur la réduction des délais.
‘’Pour transporter les légumes dans la zone CEDEAO, les délais sont de 19 jours. Maintenant au Sénégal c’est 12 jours. Nous avons prévu d’installer au Port de Dakar un terminal fruitier pour donner un coup de pouce à l’exportation horticole’’, a-t-il assuré, devant un panel d’investisseurs, composé en majorité de cadres et d’émigrés sénégalais.

La diaspora, qui a exposé plusieurs préoccupations, a surtout insisté sur la problématique de l’obtention de terres. Là aussi, des assurances ont été apportées.
‘’Nous avons prévu un système de bail qui va permettre aux investisseurs étrangers et de la diaspora de disposer de terres sécurisées sur une durée de 20 à 30 ans’’, a promis la coordinatrice du Projet de développement inclusif et durable de l’agribuisness au Sénégal (PDIDAS), Ndèye Coura Mbaye Diop.
Les compagnies d’assurance agricole, les instituts de recherches (ITA et ISRA) et d’autres organisations spécialisées ont assuré de leur concours pour ‘’accompagner la diaspora sénégalaise dans ses plans d’investissement agricole’’.
Les soucis de financement évoqués par certains ressortissants ont été ‘’levés’’ par les présentations des outils qui existent au niveau du FOGIP et du FONSIS qui ont promis ‘’un meilleur accès aux crédits’’.
Le ministre Papa Abdoulaye Seck, qui modérait les débats, a fait une présentation élargie du secteur agricole sénégalais et les perspectives de développement que se fixe son département pour inciter la diaspora à ‘’apporter sa part contributive dans la dynamique nouvelle du secteur agricole’’.
MTN/AD
Source : http://www.aps.sn/articles.php?id_article=139268