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Un officiel relève ’’un déficit notoire d’informations fiables’’ dans le secteur agricole

Publié le 5 février 2016

Saly-Portudal (Mbour), 2 fév (APS) – Le secteur agricole souffre d’un ‘’déficit notoire d’informations fiables et à jour’’, a déploré mardi, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dr Massata Niang.

‘’Les institutions chargées de la collecte des données, de la formulation et de l’analyse des politiques n’ont pas les outils appropriés pour procéder à une bonne caractérisation des exploitations agricoles. Les instruments que nous avons aujourd’hui, ne nous permettent pas d’avoir des indications fiables qui, une fois dites, pourraient être irréfutables’’, a –t-il dit.

Dr Massata Niang intervenait lors de l’ouverture des travaux d’un atelier de validation du Plan stratégique de développement des statistiques agricoles et rurales.

Cet atelier de trois jours, est organisé par la Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (DAPSA), en collaboration avec la Direction nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO),

‘’Le recensement de l’agriculture et de l’élevage et sur la caractérisation des différents types d’exploitations agricoles au Sénégal’’ est le thème de cette rencontre.

Le conseiller technique au ministère de l’agriculture a indiqué que les statistiques sont des instruments qui permettent de faire ‘’un diagnostic juste et fiable’’ du secteur agricole.

‘’Des politiques spécifiques dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage ont été définies dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE). Mais leur suivi requiert des bases statistiques appropriées pour bien mesurer les impacts et corriger, au besoin, les stratégies d’intervention’’, a fait savoir Dr Niang.

‘’C’est pourquoi, le Sénégal, à l’instar de la Tunisie, bénéficie du soutien de la FAO, dans le cadre d’un programme régional de renforcement des capacités pour une mise en place d’un Observatoire national des exploitations agricoles’’, a-t-il renseigné.

Il a précisé que ce programme d’une durée de trois ans, est de l’ordre de 6 milliards de francs CFA, ajoutant que l’accent sera mis sur le renforcement de la sécurité alimentaire et le ’’rééquilibrage’’ de la balance commerciale ‘’dégradée’’ par les importations.
’Les performances de production sont assujetties à une promotion de l’exploitation agricole familiale par une intensification, une meilleure mise en marché des produits et une meilleure gestion de la qualité’’, a expliqué le conseiller technique au ministère de l’agriculture.

Source : APS