Wébinaire sur le Rapport mondial sur le développement durable (GSDR) 2023 : Principaux messages et recommandations

Le Rapport mondial sur le développement durable (GSDR) a été initialement mandaté par les États membres de l’ONU dans le document final de la conférence « Rio +20 » de 2012 sur le développement durable, « L’avenir que nous voulons ». Trois ans plus tard, dans le cadre de l’Agenda 2030, les États membres ont réaffirmé l’importance du GSDR et ont demandé en 2016 qu’il soit rédigé par un groupe indépendant de scientifiques (IGS). Le premier rapport a été publié en 2019. La publication du prochain rapport est prévue pour septembre 2023.

L’IGS, nommé par le Secrétaire général des Nations unies, est composé de 15 experts de premier plan en sciences naturelles et sociales, représentant des pays développés et en développement. Le groupe actuel est coprésidé par le professeur Imme Scholz (Allemagne) et le professeur J. Jaime Miranda (Pérou).
Comme l’ont demandé les États membres, le GSDR vise à renforcer l’interface science-politique et à fournir des orientations fondées sur des données probantes concernant les questions de développement durable à l’échelle mondiale et la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Le rapport est un instrument important pour éclairer les délibérations du sommet quadriennal sur les objectifs de développement durable (ODD) (prochain sommet en septembre 2023), où il est présenté aux chefs d’État, qui font le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030.

Le GSDR 2023 sera lancé à mi-parcours de l’Agenda 2030, lorsque les décideurs seront à la recherche de solutions pratiques susceptibles d’accélérer les progrès.
Le GSDR 2023 intègre un large éventail d’études existantes sur la mise en œuvre des ODD. Il s’appuie sur le Rapport mondial sur le développement durable de 2019 qui a identifié quatre leviers de changement et en ajoute un cinquième sur les capacités :

• Gouvernance
• Économie et finance,
• Action individuelle et collective
• Science et technologie
• Capacités

Il s’appuie également sur les six points d’entrée identifiés dans la Stratégie mondiale de développement durable 2019, où les liens entre les ODD sont particulièrement forts, de sorte que les interventions peuvent porter sur de nombreux objectifs et cibles :

• Renforcer le bien-être et les capacités humaines
• S’orienter vers des économies durables et justes
• Mettre en place des systèmes alimentaires durables et des modes de nutrition sains
• Décarbonations de l’énergie et accès universel à l’énergie
• Promouvoir un développement urbain et périurbain durable
• Garantir le patrimoine environnemental mondial

Pour le GSDR 2023, l’IGS élargit les perspectives du rapport 2019 en mettant l’accent sur l’accélération de l’action et le dépassement des obstacles qui empêchent de faire fonctionner les leviers ensemble vers la transformation par le biais des points d’entrée. Il est essentiel d’accélérer et de faciliter les transformations alors que le monde s’efforce de se reconstruire dans l’ombre de la pandémie de COVID-19. La dynamique temporelle de la transformation et de la mise en œuvre est explicitement abordée - de l’émergence à l’accélération et enfin à la stabilisation. L’accent est mis sur l’identification de recommandations et d’outils concrets fondés sur des preuves pour accélérer la mise en œuvre des ODD et sur le fait de rendre le domaine de la science plus favorable à cette accélération.

La science et la technologie sont depuis longtemps reconnues comme essentielles à la réalisation du développement durable. Elles permettent une évaluation objective, des politiques fondées sur des données probantes et des solutions innovantes pour relever des défis difficiles. L’exploitation des relations systémiques entre les différents ODD ouvre la voie au rééquilibrage nécessaire entre le progrès humain, les résultats sociaux et les conditions environnementales qui sont au cœur du développement durable. Bien qu’il existe déjà de nombreux outils scientifiques sur les liens et les voies de transformation, de nombreux obstacles empêchent d’accélérer leur adoption et de les appliquer dans la pratique. Le GSDR 2023 vise à renforcer l’interface science-politique et à fournir des orientations sur la mise en œuvre de l’Agenda 2030 en présentant des études de cas et des appels à l’action pour les gouvernements, les acteurs du secteur privé, la société civile, le monde universitaire et d’autres parties prenantes.

Le GSDR 2023 montre qu’à mi-parcours de l’échéance de 2030, les ODD sont loin d’être sur la bonne voie. Le rapport fournit des éléments d’information sur la voie à suivre, notamment des données sur les interventions nécessaires et sur la manière de surmonter les obstacles et d’influer stratégiquement sur la vitesse du changement. En fin de compte, le rapport 2023 lance un appel à l’action pour la transformation.

En attendant la publication officielle du GSDR 2023 en septembre, l’IPAR envisage d’organiser, en partenariat avec le Réseau sénégalais des think tanks (SENRTT) et le Rapport Alternatif sur l’Afrique (RASA), un wébinaire de partage des principaux messages qui ressortent du rapport et d’engager des réflexions sur la prise en compte des recommandations au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

Objectif du webinaire

• Vulgariser le processus du Rapport mondial sur le développement durable (GSDR) et de la mise en place du groupe indépendant de scientifiques (IGS)
• Partager les principaux messages du Rapport mondial sur le développement durable (GSDR)
• Réfléchir sur les modalités de prise en compte des problématiques propres au Sénégal et à l’Afrique de l’Ouest
• Définir un agenda d’articulation des recommandations du Rapport aux politiques et stratégies nationales et régionales

Date du Webinaire  : mardi 18 juillet 2023 de 9h30 à 12h 00
Conférence introductive : Dr Ibrahima Hathie
Modérateur  : Dr Pape Abdoulaye Seck, ancien ministre de l’agriculture, ancien ambassadeur du Sénégal auprès FIDA/FAO/PAM à ROME.

Intervenants

• M. Baba Dramé, Directeur de l’environnement et des Etablissements classés (DEEC)
• Dr Cheikh Mbow, Directeur Général du Centre de Suivi Ecologique (CSE)
• M. Malick Dome, membre du CA du CONGAD, groupe de travail ODD
• Mme Seynabou Niang de la DGPPE
• M. Yves Lamine Ciss, Maire de Mont-Rolland

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