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lesoleil.sn/ « Nous voulons que toutes les prises de décision des autorités ou du monde de l’entreprise soient fondées sur des chiffres  »
Publié le 15 octobre 2016
Aboubacar Sédikh Bèye, directeur général de l’Ansd : « Vous savez, ce que nous voulons à l’Ansd, c’est que toutes les prises de décision des autorités, qu’elles soient autorités gouvernementales, du secteur privé, de la société civile ou du monde de l’entreprise… soient fondées sur des chiffres, c’est-à -dire les statistiques produites par l’Ansd, ou alors les chiffres produits par le secteur privé et les Ong. »
Hier, s’est ouvert à Dakar, une conférence internationale organisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie sur l’atteinte des Objectifs de développement durable : Quel agenda pour le Sénégal ? Son directeur évoque, dans cet entretien, les objectifs de la rencontre et le partenariat entre l’Ansd et l’Ipar et la Dgppe.
Vous organisez, les 12 et 13 octobre, une conférence internationale sur l’atteinte des Objectifs de développement durable : Quel agenda pour le Sénégal ? Quel est l’intérêt de cette rencontre ?
Le Sénégal fait partie d’une organisation qui s’articule autour d’un Partenariat mondial sur les données pour un développement durable. Ce partenariat vise à assurer la mise en œuvre des 17 objectifs qui fondent les Odd. Dans l’organisation de cette conférence internationale, nous visons à atteindre trois objectifs fondamentaux :
mettre en place un bon agenda qui permettra au Sénégal, dans les 15 années à venir, d’atteindre non pas tous les Odd, mais une bonne partie afin d’avoir, avec l’aide des différents partenaires, des résultats satisfaisants d’ici à 2030 ;
influencer la prise en compte des Odd dans les politiques de développement économique et sociale. Il faut que nous arrivions à intégrer ces objectifs de développement durable dans la vision stratégique qui consiste à faire émerger le pays d’ici à 2035 ;
et enfin, plaider pour l’utilisation des statistiques, des données scientifiques et fiables dans les prises de décision.
Vous savez, ce que nous voulons à l’Ansd, c’est que toutes les prises de décision des autorités, qu’elles soient autorités gouvernementales, du secteur privé, de la société civile ou du monde de l’entreprise… soient fondées sur des chiffres, c’est-à -dire les statistiques produites par l’Ansd, ou alors les chiffres produits par le secteur privé et les Ong. C’est donc une coalition qui est mise en place pour que le développement se fasse à partir du chiffre, ce qui explique par ailleurs le slogan des Odd « 17 objectifs pour transformer le monde  ». C’est un peu cela le crédo de cette conférence internationale et nous voulons profiter de l’expérience des autres pays invités pour enrichir notre agenda.
L’Ansd est engagée dans un partenariat avec Ipar et la Dgppe ; pourquoi ce partenariat ? Quel est le sens de l’accompagnement de ces institutions ?
Dans l’optique de l’atteinte des objectifs de développement durable, il faudra un processus participatif et inclusif. Cela implique la participation de tous les segments de la société (société civile, secteur privé, Ong, autorités…) pour mener à bien la bataille du développement durable. Nous travaillons avec la Dgppe qui est responsable de la mise en œuvre des politiques économiques et sociales. C’est important de l’avoir sur le terrain pendant que l’Ansd produit les chiffres et les indicateurs de suivi. Nous travaillons également avec Ipar qui représente la société civile et qui fait un excellent travail dans la prospective agricole et rurale. Elle est partie prenante de ce partenariat mondial sur les données pour un développement durable.
Il faut ainsi voir à travers Ipar toute la société civile, les Ong… Lors des futurs événements que nous organiserons, vous verrez qu’on a collaboré avec d’autres organismes comme vous pouvez le constater dans la palette des organisations qui prennent part à la rencontre. Il y a un ensemble de partenaires comme Unfpa, Onu, Oracle, Bad, Uneca, Pnud, WaterAid, etc. Ainsi, nous allons atteindre les Odd avec tous les acteurs de développement.
Il y aura plusieurs sessions pendant ces deux jours ; qui sont les participants et qu’est-ce qu’ils pourront apporter pour aider le Sénégal à asseoir sa propre feuille de route ?
Comme vous pouvez le constater, la conférence porte sur les Odd, quel agenda pour le Sénégal. On aurait pu faire un agenda et élaborer notre propre stratégie. Mais, dans ce partenariat mondial sur les données pour un développement durable, il y a un certain nombre de pays qui ont élaboré leur stratégie et qui sont soit à des niveaux avancés, soit en phase de réflexion poussée. Nous avons voulu les mettre ensemble, pour profiter de leur expérience, de ce qu’ils ont déjà mis sur pied parce que les Odd, c’est un agenda mondial.
17 objectifs pour transformer le monde ; cela implique de travailler ensemble et de profiter des expériences, les uns des autres. Il y a une présentation sur le Sénégal, les défis auxquels nous faisons face et les stratégies que nous devons adopter. Dans la deuxième journée, il y aura les présentations des autres pays qui, à leur tour, diront leurs perspectives pour l’atteinte des Odd. C’est un rendez-vous du donner et du recevoir comme le disait notre ancien président Senghor.