Accueil / Actualités / Nouvelles de l’Ipar / Conférence internationale : La communauté des pêcheurs de Guet Ndar de (...)
Conférence internationale : La communauté des pêcheurs de Guet Ndar de Saint-Louis du Sénégal : entre singularité et universalité
Publié le 6 décembre 2021
Conférence internationale : La communauté des pêcheurs de Guet Ndar de Saint-Louis du Sénégal : entre singularité et universalité du 06 au 08 décembre 2021 au CRDS de Saint-Louis du Sénégal.
Dr Cheikh Oumar Ba animera la session 10 sur "La communauté des pêcheurs de Guet Ndar face aux défis des changements climatiques et la future exploitation gazière de Saint-Louis"
La conférence s’attachera à replacer la communauté des pêcheurs de Guet Ndar dans l’histoire économique et politique de la région de Saint-Louis du Sénégal, de la situation de la pêche dans le pays et de la globalisation avec le contexte des accords de pêche signés avec plusieurs pays. Cependant, elle restera surtout centrée sur l’analyse des jeux des acteurs locaux, ces gens de la mer que sont les Guet ndariens, ainsi que sur les changements et continuités au niveau de l’évolution de la ressource halieutique et du marché du travail.
L’histoire de la communauté guet ndarienne peut aussi être appréhendée en rapport avec son environnement qui est une bande de terre coincée entre le Fleuve Sénégal et l’océan atlantique. Sur cette portion incongrue de terre, la communauté de Guet Ndar a construit une société locale qui intime respect et considération. La mer a forgé le caractère trempé qu’on lui reconnaît. La vie y ressemble à un chaos social avec la forte densité de sa population, ses ruelles, ses habitations bigarrées où vivent plusieurs générations. Cette société est diverse et ouverte au dialogue.
Cette communauté de pêcheurs est confrontée à la rareté de la ressource halieutique, aux conséquences des accords de pêche et aux contraintes imposées par la réglementation des eaux marines selon les contours des frontières maritimes des pays voisins : la Mauritanie et la Guinée Bissau.
De plus, les effets de la brèche ouverte en 2003 à l’embouchure avec son lot de disparition des habitats, de perturbation des activités de pêche et de maraichage accentuent le désenchantement des pêcheurs de plus en plus portés vers l’émigration clandestine vers les iles Canaries ou vers les autres pays Européens.
Dans le contexte double de l’exploitation prochaine des gisements de gaz du projet de Grande Tortue et des effets de l’élargissement de la brèche ouverte à l’embouchure du fleuve Sénégal (2003), la survie existentielle de la langue de Barbarie et du quartier de Guet Ndar reste une grande préoccupation.