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Lutte contre le chomage des jeunes : La Dg du Fmi invite à un dialogue participatif entre universités et entreprises

Publié le 5 février 2015

La directrice du Fonds monétaire international (Fmi), Christine Lagarde, a profité de sa visite au Sénégal pour présider une Conférence des grandes écoles de formation qui a réuni, samedi, sur le plateau de la 2Stv, des jeunes étudiants. Ces derniers ont bénéficié des conseils de la patronne du Fmi qui a appelé les universités et le monde des entreprises à promouvoir un dialogue inclusif afin de résoudre la question de l’inadéquation formation-emploi.
La question de l’inadéquation entre la formation et les besoins du marché du travail constitue un problème récurrent que l’on retrouve partout où il y a des taux de chômage élevés parmi les jeunes, a indiqué la directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi), Christine Lagarde. Pour renverser la tendance, elle préconise l’institution d’un dialogue participatif entre le monde de l’entreprise et le milieu universitaire.
Selon Mme Lagarde, dans les pays où il y a un système d’apprentissage, de formation professionnelle, d’accompagnement à la vie active pour les jeunes qui sortent de leur formation, le chômage est plus faible. « Un dialogue permanent entre le monde du travail et celui du savoir est donc nécessaire. Il est aussi important de promouvoir des formations professionnelles spécifiques aux entreprises pour aider les jeunes à rentrer dans le marché du travail », prône Christine Lagarde.

Aller à la rencontre des jeunes
Elle juge intéressant d’échanger et de discuter avec les femmes et les jeunes de ces pays. « Partout où je vais sous les couleurs du Fmi, je veux rencontrer les jeunes qui sont l’avenir de leur pays et qui tiennent les rênes de l’économie », a dit Mme Lagarde. Elle rappelle que ces jeunes seront les agents économiques de demain, les investisseurs, les producteurs, les entrepreneurs et les consommateurs.
Ils seront également les innovateurs et les sources de progrès de leur pays. Pour elle, il faut aller à la rencontre de ces jeunes pour entendre leurs aspirations, les types de sociétés dans lesquelles ils veulent vivre, le modèle économique dans lequel ils veulent fonctionner.
Interpelée sur la difficulté d’accès aux crédits, Mme Lagarde indique que les institutions financières comme les banques sont réticentes à prêter à de nouveaux entrepreneurs. Elles leur exigent des garanties et autres dossiers dont les jeunes n’ont pas. « Il existe maintenant des organismes de microcrédit qui bénéficient d’une garantie partielle de l’Etat. Du côté du Fmi, nous fournissons de l’assistance technique à l’échelle macroéconomique. Nous estimons que le financement des Pme est un impératif », a-t-elle souligné.
Ces entreprises demeurent l’un des axes de développement, indispensable pour la croissance économique d’un Etat, a-t-elle ajouté. Sur un autre registre, la patronne du Fmi estime que, de plus en plus, l’inclusion financière devient une réalité. Certaines banques, note-t-elle, ont identifié ce secteur comme étant un marché porteur de croissance.

Abdou DIAW

Source : http://lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=44443:lutte-contre-le-chomage-des-jeunes--la-dg-du-fmi-invite-a-un-dialogue-participatif-entre-universites-et-entreprises&catid=51:economy&Itemid=63