IPAR au 10e forum Mondial de l’eau de Bali

Pour la journée du mardi 21 mai, différentes interventions ont été menées dans les sessions thématiques.

Dr Laure Tall, directrice de recherche, est intervenue en tant que partie prenante au haut panel sur le « The Bandung Spirit Water Summit : A new political corridor to achieve SDGs through water ». Dans ce panel, où il était question de discuter du nexus Eau et Paix, des chefs d’État et de gouvernement en exercice et anciens chefs d’État et de gouvernement ont abordé la manière d’atteindre les ODD liés à l’eau, en s’appuyant sur l’esprit de Bandung comme fondement spirituel, et des actions et engagements nécessaires à cet égard.

« Are we not now in a new or neo post-colonialized Bandung spirit ? » c’est la question que Dr Laure Tall a adressée à l’assemblée afin de poser le débat sur la nécessité de revisiter le Bandung Spirit. Dans son propos, elle rappelle que la conférence sur le Bandung Spirit remonte à une époque post-coloniale pour les pays africains et que le contexte actuel de nouveaux modèles de coopération réengage une nouvelle dynamique à repenser. Elle plaide, également, pour le retour aux questions de gouvernance transfrontalière de l’eau avant d’aller vers l’échelle globale des États (ONU). Elle porte, par ailleurs, le message pour des évidences sur les dynamiques locales de gouvernance de l’eau sont les défis dans les bassins africains à relever par la recherche pour mieux orienter les politiques globales.

S’agissant de la thématique sur « Enabling environment for the development of sanitation services and hygiene », Dr Amadou Gueye (spécialiste en assainissement à IPAR), en tant que panéliste, a présenté les résultats de la recherche sur « Evaluation of sanitation policies in West Africa with regard to the African Guidelines : case of five West African countries ». Il a mis l’accent sur le fossé entre les politiques qui semblent sur le papier bien ficelées et les réalités locales. Mais avant sa présentation, il s’est réjoui de la place des questions liées à l’assainissement bien présentes dans le forum, mais plaide, cependant, pour une meilleure reconnaissance par une reformulation inclusive allant vers : « Forum mondial de l’eau et de l’assainissement ».

Au sein du pavillon Sénégal, Dr Boubacar Barry, chercheur associé à l’IPAR, a aussi modéré une session technique du Pôle Eau de Dakar portant sur : « la production et la gestion des connaissances au service de la coopération transfrontalière ». Les discussions ont relevé l’importance des données, mais surtout la nécessité d’intégrer les savoirs endogènes dans le package des données. Les nouveaux outils offerts par l’IA sont aussi préconisés pour adapter la recherche, notamment en milieu contraignant comme l’exemple du bassin du Congo.

Au-delà des présentations formelles, des rencontres et réseautages ont aussi été menés pour échanger avec d’autres participants sur les possibilités de collaborations futures. Des participations à des événements de partenaires comme IWMI ont permis de réaffirmer la volonté de collaboration et de rencontrer d’autres partenaires. Cette participation a aussi été l’occasion de découvrir une certaine façon de lancer son plan stratégique qui pourrait inspirer l’IPAR.
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Extrait de l’intervention de Dr. Laure Tall au Bandung Spirit Water Summit à Bali ce mardi 21 mai 2024. Elle était panéliste au High level Panel on Water and Peace (Panel de haut niveau sur l’eau et la paix) présidé par Danilo Türk, président du Club de Madrid et ancien président de la Slovénie.
Dr Laure Tall pense qu’ « à la suite de la conférence de Bandung de 1955 organisée dans un contexte post colonial, le moment est bien choisi pour développer un nouveau « narratif » post néocolonial ».

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Intervention de Dr Amadou Gueye, spécialiste en assainissement à IPAR think tank, qui fait un plaidoyer pour la reconnaissance intégrale de l’assainissement dans les questions de l’eau. Il appelle à renommer le Forum en l’appelant “Forum de l’eau et de l’assainissement »

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